Niger : Amnesty International dénonce des violations des droits humains depuis le coup d'État

Actus. Amnesty International accuse la junte nigérienne de répression et de violations des droits humains depuis le coup d’État de juillet 2023. Arrestations arbitraires et restrictions des libertés se multiplient.

Niger : Amnesty International dénonce des violations des droits humains depuis le coup d'État
Amnesty International alerte sur la situation des droits humains au Niger depuis la prise de pouvoir de la junte en juillet 2023 - Illustration - Wikimedia commons

Dans un rapport publié mardi 18 mars 2025, Amnesty International alerte sur la situation des droits humains au Niger depuis la prise de pouvoir de la junte en juillet 2023. "Les droits humains ont été piétinés dans la législation et dans la pratique", déplore Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d'Amnesty pour l'Afrique de l'Ouest et centrale.

Arrestations et disparitions forcées


L'organisation rapporte des détentions arbitraires, des disparitions forcées et des restrictions de la liberté de la presse. Parmi les détenus figurent l'ancien président Mohamed Bazoum, son épouse, sept anciens ministres, des journalistes et des défenseurs des droits humains.

Un climat hostile aux libertés publiques


Depuis le coup d'État, les partis politiques sont suspendus, et la Maison de la presse, regroupant 32 organisations de médias, a été dissoute en janvier 2024. Plusieurs journalistes ont été arrêtés et des médias internationaux interdits.

Un fichier utilisé pour réprimer les opposants


La junte a instauré un fichier censé recenser les individus liés au terrorisme, mais Amnesty affirme qu'il est détourné pour cibler les voix critiques, privant certains citoyens de leurs droits civiques.

Des appels à la libération des prisonniers politiques


Amnesty International exhorte la junte à libérer immédiatement Mohamed Bazoum, son épouse et toutes les personnes détenues pour avoir exercé pacifiquement leurs droits. L'organisation affirme avoir soumis ses conclusions aux autorités nigériennes le 13 février, sans réponse à ce jour.

Une tendance similaire au Burkina Faso et au Mali


Les restrictions des libertés au Niger s'inscrivent dans un contexte plus large. Le Burkina Faso et le Mali, dirigés eux aussi par des juntes militaires, connaissent une répression similaire, malgré la menace jihadiste persistante.



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