Dans un rapport publié mardi 18 mars 2025, Amnesty International alerte sur la situation des droits humains au Niger depuis la prise de pouvoir de la junte en juillet 2023. "Les droits humains ont été piétinés dans la législation et dans la pratique", déplore Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d'Amnesty pour l'Afrique de l'Ouest et centrale.
Arrestations et disparitions forcées
L'organisation rapporte des détentions arbitraires, des disparitions forcées et des restrictions de la liberté de la presse. Parmi les détenus figurent l'ancien président Mohamed Bazoum, son épouse, sept anciens ministres, des journalistes et des défenseurs des droits humains.
Un climat hostile aux libertés publiques
Depuis le coup d'État, les partis politiques sont suspendus, et la Maison de la presse, regroupant 32 organisations de médias, a été dissoute en janvier 2024. Plusieurs journalistes ont été arrêtés et des médias internationaux interdits.
Un fichier utilisé pour réprimer les opposants
La junte a instauré un fichier censé recenser les individus liés au terrorisme, mais Amnesty affirme qu'il est détourné pour cibler les voix critiques, privant certains citoyens de leurs droits civiques.
Des appels à la libération des prisonniers politiques
Amnesty International exhorte la junte à libérer immédiatement Mohamed Bazoum, son épouse et toutes les personnes détenues pour avoir exercé pacifiquement leurs droits. L'organisation affirme avoir soumis ses conclusions aux autorités nigériennes le 13 février, sans réponse à ce jour.
Une tendance similaire au Burkina Faso et au Mali
Les restrictions des libertés au Niger s'inscrivent dans un contexte plus large. Le Burkina Faso et le Mali, dirigés eux aussi par des juntes militaires, connaissent une répression similaire, malgré la menace jihadiste persistante.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.