Idrissa Barry, membre de la coordination nationale du mouvement politique Sens, a été enlevé mardi 18 mars 2025 à Ouagadougou. Selon son organisation, il a été enlevé alors qu’il était en audience avec un responsable administratif de la commune de Saaba, près de la capitale. Sens a dénoncé un « acte de disparition forcée » et exigé sa libération immédiate.
Une dénonciation des massacres à Solenzo
Quelques jours avant son enlèvement, le mouvement Sens avait dénoncé des vidéos montrant des massacres de civils peuls à Solenzo, dans l’ouest du Burkina Faso. Ces exactions auraient été commises par l’armée burkinabè et ses supplétifs, sous prétexte de lutte antijihadiste. Le gouvernement burkinabè a nié toute implication.
Un climat de répression grandissant
Depuis le coup d’État de septembre 2022, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, plusieurs opposants et figures critiques du régime militaire ont été enlevés. Le coordinateur de Sens, Guy Hervé Kam, a lui-même été arrêté à deux reprises avant d’être inculpé pour « complot ».
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