Mardi 19 mars, les combattants du M23 ont pris Walikale, une première depuis leur apparition en 2012. Cette ville, située à l’ouest des zones habituellement contrôlées par le groupe, abrite d'importants gisements d'or et d'étain. Son occupation inquiète les autorités congolaises et les populations locales. "Nous avons préféré nous retirer pour éviter des pertes humaines", confie un officier des forces armées congolaises.
Des conséquences économiques immédiates
L’entreprise Alphamin, qui exploite la mine de cassitérite de Bisie, à une cinquantaine de kilomètres de Walikale, avait anticipé cette menace. Mi-mars, elle avait déjà suspendu ses activités et évacué son personnel. L’arrêt de la production de cet étain, essentiel à l'industrie électronique, a entraîné une hausse des prix sur les marchés internationaux.
Un cessez-le-feu incertain
Mardi 18 mars, les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame se sont rencontrés à Doha sous médiation qatarienne. Ils ont déclaré vouloir un cessez-le-feu "immédiat et sans condition". Mais dans les faits, aucun accord concret ne semble appliqué. Le M23, qui n'a pas réagi à ces discussions, a refusé une réunion de négociation prévue mardi à Luanda, dénonçant les sanctions récentes de l'Union européenne contre certains de ses dirigeants.
Une crise humanitaire qui s'aggrave
Les combats ont forcé des milliers de personnes à fuir leurs foyers. À Walikale, une base de Médecins sans frontières a été prise sous des tirs, sans faire de blessés. "Nous craignons un afflux de blessés dans les prochaines heures", alerte un responsable de l'ONG. L'est de la RDC, ravagé par des conflits depuis trois décennies, reste le théâtre d'affrontements impliquant de nombreux groupes armés.
Avec AFP
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