Le M23, qui contrôle de vastes territoires dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), s'est déclaré jeudi "en faveur" d’un cessez-le-feu. Cependant, le groupe armé affirme qu’il continuera à répondre aux "provocations" de l’armée congolaise.
"Nous tenons à réaffirmer notre engagement en faveur d'un cessez-le-feu", a annoncé le M23 dans un communiqué de l'Alliance Fleuve Congo, une plateforme politico-militaire dont il fait partie.
Un cessez-le-feu sous haute tension
Mardi 18 mars, une rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame a eu lieu à Doha, sous médiation qatarie. Cette discussion visait à relancer les efforts pour une trêve, mais peu d’informations ont filtré. Pendant ce temps, les pourparlers de paix entre Kinshasa et le M23, prévus à Luanda, ont été annulés.
Alors que les deux chefs d’État ont réaffirmé leur volonté d’un arrêt des hostilités, le M23 a poursuivi son avancée. Mercredi 19 mars, le groupe a pris le contrôle de Walikale, une cité stratégique située à 230 km de Goma et Bukavu, non loin d'importants gisements miniers.
Une situation toujours explosive
Malgré l’appel au cessez-le-feu, le M23 prévient que "en cas de provocation ou d’attaque contre la population, nos forces se défendront". Le conflit dans l'est de la RDC, qui s’est intensifié ces derniers mois, pousse de nombreux acteurs économiques à suspendre leurs activités. L'entreprise Alphamin, exploitant une mine de cassitérite proche de Walikale, a évacué son personnel mi-mars.
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