Deux journalistes burkinabè, Guézouma Sanogo et Boukari Ouoba, ont été arrêtés lundi 24 mars à Ouagadougou par des policiers du service de renseignement et conduits vers une destination inconnue. Cette arrestation intervient après que l'Association des journalistes du Burkina Faso (AJB), dont ils sont membres, a dénoncé une détérioration sans précédent de la liberté de la presse.
Guézouma Sanogo avait alerté vendredi sur la multiplication des attaques contre les médias et le climat de peur qui pèse sur les journalistes. Depuis le coup d'État du capitaine Ibrahim Traoré en 2022, plusieurs voix critiques ont été réduites au silence. En 2024, sept journalistes ont déjà été enlevés, selon l’AJB.
Une vague d’arrestations inquiétante
Cette répression ne se limite pas aux journalistes. Le mouvement politique Sens a rapporté récemment l’enlèvement de cinq de ses membres après avoir dénoncé des exactions de l’armée. Amnesty International, Reporters sans frontières et Human Rights Watch ont également signalé des cas de réquisitions forcées pour enrôler des opposants dans la lutte contre les groupes jihadistes.
Le Burkina Faso, en proie à des violences jihadistes depuis une décennie, est confronté à une crise sécuritaire et politique majeure. Plus de 26 000 personnes ont perdu la vie dans le conflit, selon l’ONG Acled.
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