Crise au Soudan du Sud : l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga en médiateur après l’arrestation du vice-président Riek Machar

Actus. L’ancien Premier ministre kényan Raila Odinga est arrivé vendredi à Juba pour tenter une médiation dans la crise qui secoue le Soudan du Sud, après l’arrestation du vice-président Riek Machar par les forces loyales au président Salva Kiir. Cet événement a ravivé les craintes d’un retour à la guerre civile, malgré l’accord de paix de 2018.

Crise au Soudan du Sud : l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga en médiateur après l’arrestation du vice-président Riek Machar
Le vice-président du Soudan du Sud Riek Machar. - Flikr

Le président kényan William Ruto, qui préside la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), avait annoncé jeudi l'envoi d'un médiateur dans le plus jeunepays du monde pour tenter d'y "désamorcer" la situation. C'est donc l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, 80 ans, qui a été envoyé à Juba, la capitale sud-soudanaise.
  

Son arrivée intervient deux jours après l'arrestation de M. Machar, qualifiée de "tromperie" et de "rupture de promesse" par son parti, le Mouvement de libération du peuple du Soudan-IO (SPLM-IO). En conséquence, l'accord de paix de 2018 "est abrogé", a déclaré jeudi dans un communiqué Oyet Nathaniel, le vice-président du parti.

Un convoi de véhicules lourdement armés conduit par le ministre de la Défense et le chef de la sécurité nationale avait pénétré dans la soirée du mercredi 26 mars "de force dans la résidence du vice-président" à Juba et celui-ci a été arrêté, selon le SPLM-IO.

Des tirs d'artillerie avaient été entendus le même jour près de la capitale du pays en proie à une instabilité chronique et toujours fragilisé par la sanglante guerre civile ayant opposé les forces de Salva Kiir, aujourd'hui président, à celles de Riek Machar entre 2013 et 2018.

Au terme de ce conflit qui a fait quelque 400.000 morts et quatre millions de déplacés, les deux factions étaient parvenues en 2018 à un fragile accord de partage du pouvoir.

La communauté internationale craint une résurgence du conflit.  Le non-respect de l'accord de paix "conduira à un retour catastrophique" à la guerre et menace "des millions de vies", a prévenu jeudi la commission de l'ONU chargée de documenter les violations des droits humains dans le pays.

 

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