Une manifestation organisée vendredi 28 mars par l’Islamic Movement in Nigeria (IMN) dans la capitale Abuja a tourné à l'affrontement avec les forces de sécurité, entraînant la mort de 11 manifestants et d’un soldat, selon un rapport des services de renseignement consulté par l’AFP.
L’IMN, un mouvement chiite interdit par les autorités nigérianes depuis 2019, avait appelé à se mobiliser pour la Journée mondiale d'Al-Qods, un événement de soutien à la cause palestinienne. Sur les réseaux sociaux, le groupe a accusé l’armée d’avoir ouvert le feu sur les protestataires, faisant plusieurs blessés.
Selon le rapport des renseignements, 19 personnes ont été blessées et 295 autres arrêtées. L’armée nigériane et la police n’ont pas réagi aux sollicitations de l’AFP.
Un climat de tensions persistantes
Les autorités nigérianes considèrent l’IMN comme une menace pour la stabilité du pays, en raison de ses liens avec l’Iran et de son appel à une révolution islamique. Amnesty International, de son côté, a dénoncé une répression injustifiée, estimant que les manifestants exerçaient leur droit à la protestation pacifique.
L’IMN a déjà été impliqué dans des affrontements violents avec les forces de l’ordre par le passé. En août dernier, des heurts avaient causé la mort de deux policiers. Son leader, Ibrahim Zakzaky, arrêté en 2015, a été libéré en 2021 après plus de cinq ans de détention.
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