Promulguée en décembre 2024, cette mesure concerne des soldats poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’État, meurtres et trahison après leur tentative de renverser le gouvernement de transition, mis en place après la chute de Blaise Compaoré. Parmi les bénéficiaires figurent des ex-officiers de la garde présidentielle, comme le capitaine Zoumbri Houssene et le lieutenant Compaoré Relwendé.
En revanche, les généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé, considérés comme les instigateurs du putsch et condamnés respectivement à 20 ans et 10 ans de prison, ne sont pas concernés par cette grâce.
Pour être éligibles, les condamnés devaient manifester un engagement patriotique, exprimer leur volonté de lutter contre le terrorisme et faire leur demande avant juin 2025, selon le ministre de la Justice Edasso Rodrigue Bayala.
Une réintégration militaire sans reconstitution de carrière
Les 21 militaires graciés seront réintégrés dans l'armée, engagée dans un combat contre les groupes jihadistes depuis plus de dix ans. Toutefois, cette réintégration ne permettra ni reconstitution de carrière ni indemnités, précise le décret.
Le putsch manqué du 15 septembre 2015, mené par des éléments de la garde présidentielle, avait été réprimé par des unités loyalistes après 12 jours de crise, causant 14 morts et 270 blessés.
Cette mesure s'inscrit dans une vague plus large d’amnisties annoncée en décembre : environ 1.200 condamnés devaient être graciés à partir du 1er janvier 2025.
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