Depuis ce matin, mardi 1er avril, de nombreux rassemblements ont eu lieu à travers la France. C’est un “mouvement large et unitaire” décrit Florence Pik, syndiquée à la CGT. La syndicaliste pointe du doigt les coupes budgétaires et le manque de moyens qui touchent tous les secteurs professionnels du social, du médico-social et du sanitaire associé aux employés de France Travail. “La situation est dégradée depuis un moment”, déplore Florence Pik, concernant le secteur social. Elle demande une revalorisation des salaires, une réforme du Ségur et dénonce "les coupes budgétaires et licenciements en cours et venir" prévus par les plans sociaux. La loi Ségur vise à améliorer les conditions de travail des soignants, en particulier dans les secteurs hospitaliers. Cette législation ne s'applique "déjà" pas “là où elle devrait” l'être, estime la syndicate de la CGT. Elle plaide pour un élargissement pour tous les travailleurs de ces secteurs.
Un appel à la manifestation a été lancé aujourd'hui par de nombreux syndicats dont FO, CFE-CGC, CFDT, CFTC-SUD, ainsi que des étudiants, notamment ceux de l’école du travail social IRTS Parmentier. Après avoir bloqué leur institut ce matin, ils ont participé à la mobilisation parisienne.
Mobilisation des secteurs sanitaire, social, médico-social et aide à domicile demain, 1er avril.
— CFE-CGC (@CFECGC) March 31, 2025
L'intersyndicale vous invite à la rejoindre à l'occasion des grèves et manifestations. pic.twitter.com/guvvF4hB7I
Abrogation de la loi plein emploi
Autre revendication : l'abrogation de la loi plein emploi. Présentée comme une organisation efficace pour l’orientation de l’ensemble des personnes en recherche d’emploi, elle permet, depuis janvier 2025, l'inscription automatique de ces dernières sur France Travail. La CGT est défavorable à cette réforme. Cette obligation, alliée à l’imposition pour les demandeurs d’emploi de justifier un nombre minimum de quinze heures d’activité par semaine pour bénéficier de leurs allocations chômage, est une façon de "stigmatis[er] les chômeurs" selon la CGT. Elle voit en cette mesure un moyen de les forcer à accepter des activités "non choisies correspondant aux besoins des employeurs". Elle poursuit en pointant du doigt le "nombre d'embauches qui n'augmente pas" concernant pour l'accompagnement et l'indemnistation, la privatisation de leur mission et le recours à l'intelligence artificielle "pour des gains d'efficience".
Florence Pik considère cette journée comme "une première mise en mouvement". Elle souhaite que cette unité perdure. Son objectif est de continuer à montrer les capacités du secteur à s’unir. Prochain rendez-vous, samedi 5 avril, place de la République, une manifesttaion est organisé pour défendre un service social "solidaire".
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