Soudan du Sud. Daniel Akesh, chercheur à l'International crisis group : "Le Soudan du Sud n'est pas prêt à faire face à une nouvelle face guerre civile"

Actus. Le Soudan du Sud est au bord d’un nouveau conflit, marqué par l’arrestation de Riek Machar et une montée des violences. Les tensions politiques menacent de replonger le pays dans l’instabilité.

Soudan du Sud. Daniel Akesh, chercheur à l'International crisis group : "Le Soudan du Sud n'est pas prêt à faire face à une nouvelle face guerre civile"
Riek Machar, vice-président, et Salva Kiir, le président du Soudan du Sud - Flikr

La situation au Soudan du Sud est marquée par des tensions croissantes, et le pays se retrouve à nouveau au bord d’un conflit majeur. Début mars, la violence a augmenté, notamment après le bombardement par l’armée sud-soudanaise d’un camp rebelle, tuant une vingtaine de personnes, principalement des femmes et des enfants. Ces événements ont suivi l’arrestation de Riek Machar, l'ex-vice-président et leader de l’opposition, par les forces loyales à Salva Kiir, le président en place. 

Lire aussi : Soudan du Sud : L’opposition accuse l'armée de frappes aériennes près de Juba

Les tensions entre Salva Kiir et Riek Machar remontent à 2013, lorsque Kiir, membre du groupe ethnique Dinka, a évincé Machar, issu des Nuer, de son poste de vice-président, déclenchant une guerre civile qui a fait près de 400 000 morts. Bien qu’un accord de paix ait été signé en 2018, permettant à Machar de revenir au gouvernement, la situation est restée instable. Les efforts pour créer un commandement militaire unifié, une des conditions de l’accord, ont échoué, et Machar a vu son influence diminuer. Kiir a poursuivi une politique de centralisation du pouvoir et de purge de ses opposants, notamment en remplaçant des gouverneurs loyaux à Machar par des soutiens à son propre régime.

Les tensions sont également alimentées par la lutte de pouvoir à l’intérieur du gouvernement de Kiir, alors que celui-ci est confronté à des problèmes de santé. Plusieurs membres de son administration, ainsi que des alliés politiques de Machar, ont été arrêtés depuis février 2025, exacerbant la situation politique et militaire. Ces arrestations, combinées à la mise en place de nouvelles stratégies militaires, ont accentué les tensions à Juba, la capitale.

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