Le 1er avril, Alger avait dit avoir abattu un drone de reconnaissance armé qui avait pénétré son espace aérien. A la suite d'une enquête, le Mali a "conclu avec une certitude absolue que le drone a été détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien", a affirmé dans un communiqué le ministère malien des Affaires étrangères.
"Le collège des chefs d'Etats de l'AES (Alliance des Etats du Sahel) décident de rappeler pour consultations les ambassadeurs des Etats membres accrédités à Alger", ont annoncé les trois pays dans un communiqué commun.Les autorités algériennes n'ont pas réagi dans l'immédiat.
Selon le gouvernement malien, l'épave du drone a été localisée à 9,5 kilomètres au sud de la frontière avec l'Algérie. "La distance entre le point de rupture de liaison avec l'appareil et le lieu de localisation de l'épave est de 441 mètres. Ces deux points sont tous situés sur le territoire national", dit le communiqué, ajoutant que l'aéronef "est tombé à la verticale, ce qui, probablement, ne peut s'expliquer que par une action hostile causée par des tirs de missiles sol-air ou air-air". "Face à la gravité de cet acte d'agression inédit", le Mali "condamne avec la dernière rigueur cette action hostile, inamicale et condescendante des autorités algériennes", poursuit le document.
Communiqué du 06 avril 2025 du Collège des Chefs d’Etat de la Confédération des Etats du Sahel (AES) suite à l’acte d’hostilité du régime algérien qui a détruit le drone, immatriculé TZ-98D, des Forces Armées et de Sécurité de la République du Mali, dans la nuit du 31 mars au 1er… pic.twitter.com/bcxaCYzkp7
— Ministère des Affaires étrangères du Mali (@MaliMaeci) April 6, 2025
Les autorités maliennes ont par ailleurs annoncé plusieurs mesures de protestation contre Alger, notamment la convocation de l'ambassadeur algérien à Bamako, le retrait avec effet immédiat du Comité d'état-major conjoint (CEMOC) - une alliance de plusieurs forces armées du Sahel pour lutter contre le terrorisme, et une plainte devant des instances internationales "pour actes d'agression".
Ce contentieux est le dernier en date entre le Mali et son grand voisin algérien, dont les relations n'ont cessé de se dégrader ces dernières années. Les deux pays avaient déjà rappelé leurs ambassadeurs respectifs à la suite d'une brouille en décembre 2023.
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