Soudan : Khartoum proteste contre son exclusion d'une conférence sur la guerre prévue à Londres

Actus. Le gouvernement soudanais a protesté auprès du Royaume-Uni contre l'organisation d'une conférence sur la guerre au Soudan, prévue pour la mi-avril, et à laquelle il n'a pas été invité.

Soudan : Khartoum proteste contre son exclusion d'une conférence sur la guerre prévue à Londres
Le General Abdel Fattah al Burhane, le chef de l'armée soudanaise - Wikimedia commons

 Colère du gouvernement soudanais

"Le ministre des Affaires étrangères, Ali Youssef a adressé une lettre écrite à son homologue britannique David Lammy dans laquelle il a protesté contre l'organisation par son pays d'une conférence sur le Soudan sans inviter le gouvernement soudanais", a indiqué le gouvernement dimanche dans un communiqué. 
En février, le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, avait annoncé que Londres accueillerait une conférence ministérielle "à l'occasion du deuxième anniversaire du déclenchement de la guerre civile au Soudan". La rencontre, co-organisée avec le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Union 
européenne, est prévue pour le 15 avril, selon le chargé d'affaires de la mission française aux Nations unies, Jay Dharmadhikari. 

Ali Youssef a également critiqué l'invitation à cette conférence de pays considérés comme "des parties prenantes dans la guerre", notamment "les Emirats arabes unis, le Tchad et le Kenya", accusés par Khartoum de soutenir les FSR. Le ministre soudanais a également dénoncé la posture britannique qui, selon lui, met sur un pied d'égalité l'Etat soudanais "souverain et membre des Nations Unies depuis 1956" et les FSR, "une milice terroriste qui commet des génocides et des crimes contre l'humanité"

Depuis deux ans, une guerre pour le pouvoir oppose deux anciens alliés: le général Mohamed Daglo à la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) et le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée soudanaise, alliée du gouvernement.

Le conflit a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et déraciné 12 millions de personnes, provoquant une crise humanitaire majeure selon l'ONU. L'armée et les paramilitaires sont tous deux accusés d'avoir perpétré des crimes de guerre, notamment d'avoir bombardé délibérément des zones habitées et des établissements médicaux. 
 

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