Le Soudan du Sud accepte finalement l’entrée d’un Congolais expulsé par les Etats-Unis

Actus. Le Soudan du Sud a accepté mardi 8 avril d’accueillir un ressortissant congolais expulsé par les États-Unis, après un refus initial qui avait entraîné la suspension des visas sud-soudanais par Washington.

Le Soudan du Sud accepte finalement l’entrée d’un Congolais expulsé par les Etats-Unis
Le Soudan du Sud - ici sa capitale Juba - accueillera bien un Congolais expulsé par les Etats-Unis. - Rigan123 - Wikicommons

Le Soudan du Sud a annoncé mardi 8 avril qu’il accepterait finalement sur son sol un ressortissant congolais expulsé par les États-Unis. Le refus initial de Juba avait provoqué une vive réaction de Washington, qui a suspendu la délivrance de tous les visas aux citoyens sud-soudanais. Une mesure inédite, imposée par l’administration de Donald Trump, et qualifiée par le secrétaire d’État américain Marco Rubio de réponse à une attitude jugée "profiteuse" et non-coopérative de la part de Juba.

Un malentendu sur l'identité de l'expulsé

Le ministère sud-soudanais des Affaires étrangères a expliqué que le malentendu provenait du fait que l’homme expulsé début avril avait utilisé un faux nom sud-soudanais, alors qu’il était en réalité originaire de la République démocratique du Congo. En vertu des lois migratoires locales, Juba l’avait donc renvoyé aux États-Unis. Mais face aux sanctions américaines, le gouvernement sud-soudanais a décidé de revenir sur sa position, "dans un esprit de coopération", et a autorisé l’arrivée de cet homme pour le mercredi 9 avril.

Des tensions dans un pays déjà instable

Le gouvernement assure néanmoins qu’il continuera à collaborer avec Washington pour le rapatriement de ses véritables ressortissants, confirmant que 21 sur 23 expulsés avaient déjà obtenu les documents nécessaires. Cette affaire survient dans un climat politique tendu : le Soudan du Sud traverse une période d’instabilité, marquée récemment par des affrontements locaux et la mise en résidence surveillée du vice-président Riek Machar. Une situation qui menace l’accord de paix de 2018, censé tourner la page d’une guerre civile meurtrière.

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