La crise humanitaire s’aggrave au Soudan du Sud, où près de 7,7 millions de personnes sont désormais touchées par la faim, a alerté mercredi le Programme alimentaire mondial (PAM). Ce chiffre, parmi les plus élevés jamais enregistrés dans le pays, concerne près des deux tiers de la population. Le nord-est du pays, et particulièrement l’État du Haut-Nil, est le plus sévèrement affecté.
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Des combats qui aggravent la situation sanitaire
Selon l'agence onusienne, environ 3,1 millions de personnes vivent dans cette zone, où les combats se sont intensifiés ces dernières semaines. Au moins 63 000 personnes y sont en situation d’insécurité alimentaire "catastrophique", le niveau le plus critique selon les classifications internationales. Les violences opposent les forces fédérales loyales au président Salva Kiir à une milice surnommée "l'Armée blanche", soupçonnée de liens avec le vice-président Riek Machar.
"Il n’y a aucun abri et la nourriture est rare", témoigne Reath Yian Ulang, un habitant de 32 ans joint par l’AFP. Privées de l’aide habituelle des commerçants éthiopiens, les familles survivent désormais, selon lui, grâce à l’eau des marais et à de maigres ressources naturelles.
Une dramatique épidémie de choléra
Le pays, l’un des plus pauvres du monde malgré ses réserves de pétrole, est également confronté à sa pire épidémie de choléra en 20 ans, avec plus de 40 000 cas et près de 700 décès recensés depuis septembre, selon l’UNICEF.
L’arrestation de Riek Machar en mars dernier a ravivé les tensions politiques, menaçant l’accord de paix signé en 2018. Les analystes redoutent une replongée dans le conflit, alors que la dernière guerre civile a causé la mort de 400 000 personnes et déplacé plus de quatre millions entre 2013 et 2018.
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