Niger. Le régime militaire dissout trois syndicats paramilitaires

Actus. Le régime militaire du Niger, dirigé par le général Abdourahamane Tiani depuis le coup d'État de juillet 2023, a officiellement dissous trois syndicats des forces paramilitaires, dont celui des douanes. Cette décision, annoncée dans un arrêté du ministère de l’Intérieur, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle "Charte de la refondation", promulguée fin mars, qui interdit aux forces de sécurité l’exercice du droit syndical.

Niger. Le régime militaire dissout trois syndicats paramilitaires
le général Abdourahamane Tiani

Le chef du régime militaire, Abdourahamane Tiani, a promulgué le 26 mars une "Charte de la refondation" (transition) qui a valeur de constitution. Elle interdit "formellement" aux forces de défense et de sécurité du pays l'exercice du droit syndical en son article 39.

"En application des dispositions de l'article 39 de la Charte de refondation, les syndicats ci-dessous désignés sont dissous", précise l'arrêté signé mardi 8 avril par le ministre de l'Intérieur, le général Mohamed Toumba.

Les trois syndicats concernés sont le Syndicat national des agents des douanes (SNAD), le Syndicat national des agents des cadres des eaux et forêts (SYNACEF) et le Syndicat national des travailleurs des eaux et forêts (SNATEF).

Le Syndicat unique de la police (SUPO) avait été définitivement dissous sous un autre régime militaire dirigé par le général Ibrahim Baré Maïnassara (1996-1999). Ce régime avait également dissous le syndicat de la douane, réhabilité plus tard.

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Le Niger est miné par des attaques de groupes armés jihadistes liés à Al-Qaïda et l'État islamique depuis une dizaine d'années. L'armée et les forces paramilitaires (douane, eaux et forêts, police) sont pleinement engagées dans la lutte antijihadiste sur plusieurs pans du territoire.

La nouvelle "Charte de la refondation" régule la vie publique du pays en attendant l'adoption d'une nouvelle constitution pour remplacer celle dissoute après le putsch du 26 juillet 2023 qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

Elle est une émanation des "assises nationales" des 15 et 20 février avec 716 participants civils et militaires, selon la junte.

La Charte a fixé la durée du régime militaire à cinq ans minimum, une période "modulable en fonction" notamment de la situation sécuritaire du pays.

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