Au Zimbabwe, la justice a rejeté jeudi 10 avril la demande de libération sous caution de 95 personnes arrêtées pour avoir participé à une manifestation contre le régime du président Emmerson Mnangagwa. Le juge Isheunesu Matova a justifié cette décision par un "risque de causer des troubles".
Les manifestants, âgés de 20 à 63 ans, ont été arrêtés le 31 mars à Harare, alors qu’ils protestaient contre une possible tentative du président de rester au pouvoir après la fin de son mandat en 2028. Ils sont accusés de "trouble à l’ordre public" et de "rassemblements incitant à la violence", des charges passibles de cinq ans de prison.
Un ancien proche du régime à l’origine de la contestation
La mobilisation a été initiée par Blessed Geza, ancien cadre de la Zanu-PF et vétéran de la guerre d’indépendance. Il critique ouvertement les ambitions du chef de l’État, arrivé au pouvoir après un coup d’État contre Robert Mugabe en 2017.
Selon la police, la manifestation n’aurait réuni que 200 personnes, mais elle a entraîné la fermeture de nombreux commerces dans plusieurs villes du pays. Trois des personnes interpellées faisaient déjà l’objet de poursuites pour des faits similaires.
Une répression croissante contre l’opposition
La société civile et les défenseurs des droits humains dénoncent un durcissement du régime. Emmerson Mnangagwa est accusé d'écraser toute opposition. Le journaliste Blessed Mhlanga, qui avait interviewé Geza, est lui-même en détention depuis le 24 février.
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