Le président du Soudan du Sud Salva Kiir a démis mercredi 9 avril son ministre des Affaires étrangères, Ramadan Mohamed Abdalla Goc, à la suite d’un incident diplomatique avec Washington. Ce dernier faisait suite au refus initial du Soudan du Sud d’accueillir un Congolais expulsé par les États-Unis.
Le décret présidentiel, transmis jeudi 10 avril à l’AFP, indique que le ministre est remplacé par Monday Semeya Kumba. Cette décision intervient après que les États-Unis ont révoqué l’ensemble des visas accordés aux citoyens sud-soudanais, une mesure inédite imposée par l'administration Trump.
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Un Congolais expulsé sous une fausse identité
La brouille trouve son origine dans l’expulsion par les autorités américaines, début avril, d’un citoyen congolais vers Juba, présenté sous une fausse identité sud-soudanaise. Le Soudan du Sud l’avait renvoyé immédiatement vers les États-Unis, invoquant un non-respect des protocoles migratoires. Lundi 7 avril, la diplomatie sud-soudanaise affirmait que ce malentendu était à l’origine du conflit.
Mais mardi, face aux sanctions américaines, le ministère des Affaires étrangères a finalement annoncé accepter l’entrée de l’homme sur le territoire, "dans le respect des relations amicales entre le Soudan du Sud et les États-Unis".
Un contexte politique sous tension
La porte-parole du département d’État américain, Tammy Bruce, a salué ce changement de cap, tout en précisant que Washington attendait désormais "que le gouvernement du Soudan du Sud fasse suite". Le pays, plongé dans l’instabilité, est fragilisé par des tensions internes, notamment l’assignation à résidence fin mars du vice-président Riek Machar, pourtant signataire de l’accord de paix de 2018.
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