"Il ne reste plus qu’à voter" : à Paris, la diaspora gabonaise célèbre la fin de campagne pour la présidentielle

Il est 18h à Paris. Ce jeudi 10 avril, à quelques mètres de l’Arc de Triomphe, des militants de Brice Oligui Nguema commencent à arriver aux Salons Hoche, pour célébrer la fin de la campagne pour la présidentielle. Certains ont déjà troqué leur tenue de travail pour arborer une casquette et un t-shirt à la gloire du président de la transition, comme Rodrigue, salarié dans le privé. Ce dernier est globalement satisfait de cette campagne qui aura duré deux semaines. “Je suis satisfait dans l’ensemble, même si, j’aurais aimé qu’il puisse venir ici en France, rencontrer la diaspora. Pour moi, ces deux semaines lui ont permis d’exposer son projet de société, et maintenant, il ne reste plus qu’à voter.”

Il envisage de répondre à l’appel lancé par Oligui Nguema à la diaspora gabonaise, en rentrant au pays pour entreprendre.

Pour ceux encore en tenue de travail, certains membres de l’organisation se chargent de leur fournir un T-shirt. 

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Aux côtés de Rodrigue, Jean-Louis, 75 ans a déjà la panoplie. Depuis le coup d’État ou “coup de libération” d’Oligui Nguema, en 2023, Jean-Louis, marqué par les 14 ans au pouvoir d’Ali Bongo, voit en lui, une figure de sauveur. “Mon village a supporté le coup d'État. Il est venu nous sauver parce qu'on sort de ce de cette situation qui était déjà très douloureuse”, souligne-t-il. 

La majorité des partisans présents sont confiants quant au scrutin du 12 avril, comme Léonard, qui soutient le président de la Transition depuis le 30 août 2023, jour du Coup d’État. “Chaque fois que le président Oligui a eu besoin des Gabonais de la diaspora, précisément en Île-de-France, on a toujours répondu présent”. 

Dans l’est de Paris, les partisans de Billy By Nze font entendre leurs priorités

Confiance et détermination règnent également chez les militants d’Alain Claude Billie-By- Nze qui se sont réunis dans l'est de la capitale pour célébrer la fin de la campagne. Mais avant la fête, place d’abord à l’échange. 

Tour à tour, les militants présents exposent leurs préoccupations à l’équipe de campagne d’Alain Claude Billie By Nze : parmi elles, la question du handicap, ou encore celle de la jeunesse.

Leonel Mickolos, activiste politique plus connu sous le nom de Mister Lephenix, a fait le déplacement depuis Bordeaux. “Je le soutiens par rapport à son projet de société, qui met en avant la commission ‘Justice, réparation et réconciliation’. On a toujours demandé à ce que cela se mette en place, parce que nos frères sont tombés depuis les années 90 et ils n'ont pas encore eu gain de cause”, explique-t-il.

Malgré le statut de favori de Brice Oligui Nguema, pour Paola Mezui M’Obame, “tout est possible. Il a fait avec les moyens qu’il avait, et je pense qu’il s’est bien battu.”

Opposés dans cette élection, les partisans d’Oligui Nguema et de Billie By Nze ont pourtant en commun la volonté d’aller de l’avant et de tourner la page des années Bongo.