Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes samedi matin au Gabon pour une élection présidentielle marquant le retour à l’ordre constitutionnel. Huit candidats sont en lice, mais tous les regards sont tournés vers le général Brice Oligui Nguema, auteur du coup d’État ayant mis fin à plus de 50 ans de pouvoir de la famille Bongo. Il se présente aujourd’hui comme « le candidat du peuple », sous la bannière du « Rassemblement des bâtisseurs ».
Forte attente citoyenne, participation encore incertaine
Environ 920 000 électeurs sont appelés à voter dans plus de 3 000 bureaux. À Libreville, l’école Pilote, où doit voter M. Oligui, a vu se former des files dès l’aube. Ailleurs, l’affluence reste modeste. La participation, enjeu majeur après un référendum constitutionnel peu mobilisateur en novembre, pourrait être influencée par les nombreux appels citoyens à voter.
Une campagne express et déséquilibrée
La campagne électorale, réduite à 13 jours, a largement tourné à l’avantage du président-candidat, omniprésent dans l’espace public. Ses sept concurrents, dont l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie By Nze, ont peiné à exister. Ce dernier prône une « rupture totale » et dénonce une continuité du système sous une autre forme.
Observateurs, sécurité et attentes sociales
Près de 2 500 observateurs ont été accrédités. Le gouvernement promet un scrutin « libre et transparent », avec publication possible des résultats dès lundi. La nouvelle loi électorale impose l’affichage des procès-verbaux et l’incinération des bulletins après dépouillement.
Dans ce pays riche en pétrole mais en proie à de profondes difficultés économiques, les attentes sont immenses : chômage, défaillance des services publics et infrastructures délabrées restent des défis majeurs.
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