Trois hommes ont été placés en détention provisoire dans la soirée du vendredi 11 avril par une juge des libertés et de la détention, après avoir été mis en examen pour enlèvement et séquestration en lien avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat). Parmi eux, un agent d’un consulat d’Algérie en France. Bien qu’il ne détienne qu’un passeport de service, la question de son immunité diplomatique pourrait se poser.
L’influenceur visé à plusieurs reprises
Amir Boukhors, connu pour ses prises de position critiques envers le régime algérien, avait déjà été agressé en 2022. Le 29 avril 2024, il est de nouveau victime d’une attaque violente. Une enquête initialement ouverte à Créteil a été reprise en février 2024 par le Pnat, preuve selon son avocat Eric Plouvier « qu’une puissance étrangère a mené une action de terreur sur le sol français ».
Une affaire d’État en gestation
L’avocat d’Amir Boukhors qualifie cette évolution judiciaire de « tournant », évoquant une « affaire d’État ». Les suspects seraient liés à des réseaux proches du régime algérien, et leur mise en examen pourrait ouvrir la voie à une crise diplomatique entre la France et l’Algérie. Les avocates des mis en cause, dont Me Véronique Massi et Me Clotilde Garnier, n’ont pas commenté l’affaire.
Une autre enquête connexe en cours
Le nom de Boukhors apparaît aussi dans une autre procédure : un employé du ministère français de l’Économie est soupçonné d’avoir transmis des informations sur des opposants algériens à un agent du consulat d’Algérie à Créteil. Certaines de ces cibles auraient ensuite été menacées, agressées ou enlevées.
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