CHADEMA – le Parti de la démocratie et du progrès –, principal parti d'opposition tanzanien, est empêché de participer aux élections présidentielle et parlementaires d’octobre prochain. Une décision prise par la Commission électorale nationale indépendante (INEC) samedi 12 avril, quatre jours après l’arrestation pour trahison du leader du parti, Tundu Lissu.
À lire : En Tanzanie, le principal opposant Tundu Lissu arrêté pour trahison à quelques mois de l'élection présidentielle
Son exclusion du scrutin est due à son refus de signer le code de déontologie électorale. La date limite pour la signature de ce document était fixée à samedi. Plus tôt dans la journée, la formation politique avait affirmé son intention de refuser de signer ce code, plaidant pour une réforme du système électoral.
INEC n'accorde pas de seconde chance
Désormais interdit de participer à toute élection durant cinq ans, le représentant de CHADEMA, Tundu Lissu est en détention depuis mercredi 9 avril. Il est accusé de trahison pour avoir participé à un rassemblement dans le sud de la Tanzanie, au cours duquel il a appelé à des réformes électorales. Sous son slogan « Pas de réforme, pas d’élections », il dénonce la composition de la commission électorale qui selon lui devrait être modifiée afin d’assurer des élections libres et équitables.
The Tanzanian authorities must immediately and unconditionally release Tundu Lissu. #FreeTunduLissu https://t.co/g2TQEOPe5B
— Amnesty Eastern Africa (@AmnestyEARO) April 11, 2025
Un gouvernement accusé de réprimer les opposants politiques
Ramadhani Kalima, directeur des élections à l'INEC, a souligné qu’il n’y aura pas de seconde chance pour les partis n’ayant pas remis ce document. Parmi les signataires figurent la CMM – Parti de la révolution –, au pouvoir depuis quarante-huit ans, l’ACT-Wazalendo, le CUF, ou encore le NCCR-Mageuzi.
Arrivée au pouvoir en 2021, Samia Suluhu Hassan, la présidente de la Tanzanie, et son gouvernement sont accusés d’intensifier la répression contre les opposants politiques, notamment grâce à des arrestations et des enlèvements de membres de l’opposition. Des accusations niées par le gouvernement. Des enquêtes ont été ouvertes à son initiative concernant ces enlèvements.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.