Élections en Tanzanie : le principal parti d’opposition interdit de se présenter à la présidentielle d'octobre 2025

Actus. À six mois des élections, le principal parti d'opposition tanzanien, CHADEMA, a été interdit, samedi 12 avril, de participer aux élections présidentielle, législatives et municipales jusqu’en 2030.

Élections en Tanzanie : le principal parti d’opposition interdit de se présenter à la présidentielle d'octobre 2025
La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan reçue en 2023 par son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. - Flickr

CHADEMA – le Parti de la démocratie et du progrès –, principal parti d'opposition tanzanien, est empêché de participer aux élections présidentielle et parlementaires d’octobre prochain. Une décision prise par la Commission électorale nationale indépendante (INEC) samedi 12 avril, quatre jours après l’arrestation pour trahison du leader du parti, Tundu Lissu.

À lire : En Tanzanie, le principal opposant Tundu Lissu arrêté pour trahison à quelques mois de l'élection présidentielle

Son exclusion du scrutin est due à son refus de signer le code de déontologie électorale. La date limite pour la signature de ce document était fixée à samedi. Plus tôt dans la journée, la formation politique avait affirmé son intention de refuser de signer ce code, plaidant pour une réforme du système électoral.

INEC n'accorde pas de seconde chance

Désormais interdit de participer à toute élection durant cinq ans, le représentant de CHADEMA, Tundu Lissu est en détention depuis mercredi 9 avril. Il est accusé de trahison pour avoir participé à un rassemblement dans le sud de la Tanzanie, au cours duquel il a appelé à des réformes électorales. Sous son slogan « Pas de réforme, pas d’élections », il dénonce la composition de la commission électorale qui selon lui devrait être modifiée afin d’assurer des élections libres et équitables.

Un gouvernement accusé de réprimer les opposants politiques

Ramadhani Kalima, directeur des élections à l'INEC, a souligné qu’il n’y aura pas de seconde chance pour les partis n’ayant pas remis ce document. Parmi les signataires figurent la CMM – Parti de la révolution –, au pouvoir depuis quarante-huit ans, l’ACT-Wazalendo, le CUF, ou encore le NCCR-Mageuzi.

Arrivée au pouvoir en 2021, Samia Suluhu Hassan, la présidente de la Tanzanie, et son gouvernement sont accusés d’intensifier la répression contre les opposants politiques, notamment grâce à des arrestations et des enlèvements de membres de l’opposition. Des accusations niées par le gouvernement. Des enquêtes ont été ouvertes à son initiative concernant ces enlèvements.

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