Au centre du Nigéria, dans l’État du Plateau, au moins cinquante personnes ont été tuées dans deux attaques survenues dimanche 13 avril au soir. Cet État, régulièrement secoué par des affrontements meurtriers intercommunautaires, a une nouvelle fois été frappé, rapporte un responsable de la Croix-Rouge et plusieurs habitants à l'AFP.
« Les assaillants non identifiés sont entrés dans le village et ont tiré à l'aveugle. Ils ont tué huit personnes, d'autres ont été blessées et des maisons ont été incendiées », a rapporté à l'AFP Dorcas John, une habitante du village de Zike, où se sont produits les tueries.
Les autorités locales ont condamné les attaques, sans toutefois fournir de bilan dans l'immédiat. L'ONG Amnesty International les a également dénoncé et a appelé le président nigérian Bola Tinubu à mettre en place une commission d'enquête indépendante.
Amnesty International strongly condemns the killing of at least 51 people last night when gunmen invaded Zikke village of Bassa LGA, Plateau State. Along the way the gunmen also razed villages and looted homes, destroying everything on their path. pic.twitter.com/KnGj5U56Ly
— Amnesty International Nigeria (@AmnestyNigeria) April 14, 2025
Début avril, dans cette même circonscription du centre du pays, des hommes armés ont tué plus de 40 personnes, « pour la plupart des femmes et des enfants », a souligné Joyce Ramnap, responsable de la communication de l’État du Plateau. Ces tirs mortelles " représente[nt] une menace existentielle pour la vie et les moyens de subsistance des habitants vivant paisiblement dans l'État », a déclaré à l'AFP Joyce Ramnap. L’État du Plateau, situé entre le nord du Nigéria (majoritairement musulman) et le sud (principalement chrétien), est régulièrement le théâtre de flambées de violences à caractère ethnique et religieux.
Un État sous tension
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Avec l’augmentation de la population, la superficie des terres exploitées par les agriculteurs s’est accrue, tandis que les pâturages sont de plus en plus mis à rude épreuve par le changement climatique, notamment dans le nord-ouest et le centre du Nigéria.
L'accaparement des terres, les tensions politiques et l’exploitation minière illégale contribuent également à aggraver les conflits.L’enchaînement des meurtres, suivi d’actes de représailles, a engendré une criminalité plus vaste dans la région, avec des gangs qui organisent des expéditions ciblées contre les villages, enlèvent des civils en masse et pillent les habitations.
Avec l'AFP.
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