Tensions France/Algérie : Bruno Retailleau n'exclut pas qu'il faille "monter en puissance" dans la réponse

Actus. "Il faudra monter en puissance" et utiliser d'autres "instruments" si Alger refuse toujours de reprendre ses ressortissants expulsés de France, a estimé jeudi le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui se dit "la grande cible" du régime algérien.

Tensions France/Algérie : Bruno Retailleau n'exclut pas qu'il faille "monter en puissance" dans la réponse
Le ministre de l'intérieur Bruno Retailleau - Ministère de l'intérieur

 "On a de nombreux instruments, que sont les visas, les accords", a déclaré ce matin le ministre de l’intérieur sur la radio RTL.

"La France est une grande nation. Il n'y a pas seulement un problème diplomatique, il y a aussi une question de fierté du peuple français, qui ne veut plus que l'Algérie puisse nous humilier", a-t-il martelé. 
Déjà tendues, les relations entre l'Algérie et la France ont connu une brusque poussée de fièvre, dont Alger attribue avec insistance l'"entière" responsabilité au ministre français de l'Intérieur. Le ministère algérien des Affaires étrangères a fustigé par communiqué l'attitude "affligeante" du ministre, l'accusant de "barbouzeries à des fins purement personnelles". "Je fais la une des médias qui sont à la botte du pouvoir, des médias algériens. Je suis la cible, je suis la grande cible", a estimé Bruno Retailleau.

Avec Alger, le ministre français reste convaincu "qu'il faut un rapport de forces".

"Dans le monde dans lequel on vit, le nouveau langage, ce n'est pas le langage des bisounours, c'est le langage du rapport de force",t-il insisté. "Les ressortissants algériens qui sont dangereux, ils n'ont rien à faire en France. Ils doivent aller en Algérie. Et l'Algérie doit les accepter", a encore souligné le ministre.

Bruno Retailleau responsable de la dégradation des relations avec Paris, selon Alger

Selon Sofiane Chaib, le secrétaire d'État algérien auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, la crise actuelle entre la France et l'Algérie est le résultat d’une « machination » de Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur, pour « torpiller la relation bilatérale et la dynamique ascendante qui a été voulue par les deux chefs d'État », en référence à l'appel téléphonique du 31 mars dernier entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune au cours duquel ils avaient acté ensemble la relance de la relation entre leurs deux pays après des mois de crise.

 

 

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