"J'ai proposé à l'assemblée nationale la mise en accusation de Monsieur Macky Sall, ancien président de la République du Sénégal conformément aux dispositions de l’alinéa 1er de l’article 101 de la Constitution du 22 janvier 2001 et à la loi n°2002-10 du 22 février 2002 modifiée portant loi organique sur la Haute Cour de justice, pour des faits susceptibles de relever de la haute trahison dans le cadre de l’exercice de ses fonctions présidentielles.", a posté le député du Pastef, Guy Marius Sagna. Il a annoncé mardi 15 avril avoir déposé devant l'Assemblée nationale une proposition de résolution visant la
mise en accusation de l'ex-président Macky Sall pour "haute trahison" notamment dans sa gestion des finances publiques du pays, en difficulté au niveau économique.
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Cette proposition doit d'abord être validée par le bureau de l'Assemblée nationale, avant un examen en commission des Lois suivi de son éventuel vote en séance plénière.
Selon la Constitution, la mise en accusation d'un président ou ancien président est votée par l'Assemblée nationale à la majorité des trois cinquièmes de ses membres, et il peut le cas échéant être poursuivi pour haute trahison devant la Haute cour de justice.
Guy Marius Sagna accuse Macky Sall de dissimulation
Guy Marius Sagna reproche à Macky Sall, qui a dirigé le pays entre 2012 et 2024,
d'avoir dissimulé les chiffres réels sur la situation économique du pays entre
2019 et 2023.
Le député dénonce une "gestion opaque" des finances publiques avec des "manipulations comptables", des "dépenses non retracées" ou "des opérations extra-budgétaires non reversés" au cours de cette période, selon une publication sur les réseaux sociaux.
"Ces actes de gestion dissimulée, opérés sans information ni autorisation du Parlement, ont conduit à une sous-évaluation délibérée du déficit public et de la dette réelle" et "portent atteinte aux fondements de l'État de droit budgétaire", a-t-il accusé.
Dans un rapport publié en février, la Cour des comptes du pays a révélé que la dette s'élève à 99,67% du PIB, un taux supérieur au celui annoncé par le précédent gouvernement. Le déficit budgétaire "recalculé" par la Cour pour 2023 est par exemple de 12,3%, contre 4,9% annoncé auparavant.
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