Un détachement de l’armée sénégalaise a été attaqué mercredi 16 avril par un groupe armé en Casamance, région située au sud du pays, a indiqué l’état-major dans un communiqué publié jeudi 17 avril. Un militaire a été blessé et un autre porté disparu, selon la Direction des relations publiques des armées (Dirpa), qui précise que l’accrochage s’est produit dans le secteur de Mongone.
L’intervention militaire faisait suite à une attaque survenue dans la nuit du 13 avril 2025 à Djinaki, où des hommes armés non identifiés avaient pris pour cible plusieurs commerces, emportant de l’argent liquide et des téléphones portables.
Recherches en cours pour retrouver le soldat disparu
La Dirpa indique que tous les moyens nécessaires sont mobilisés pour retrouver le militaire disparu. Les opérations militaires se poursuivent dans la zone, avec pour objectif de sécuriser les populations et leurs biens, selon le communiqué officiel.
Aucune revendication de l’attaque n’a été formulée à ce stade. Le groupe armé responsable de l’accrochage n’a pas été formellement identifié.
Casamance : une région marquée par un conflit ancien
La Casamance, enclavée entre la Gambie au nord et la Guinée-Bissau au sud, est le théâtre d’un conflit indépendantiste vieux de plus de 40 ans. Depuis 1982, des éléments armés affiliés au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) mènent une lutte pour l’indépendance de la région, ponctuée de périodes de violence et de trêves.
Malgré plusieurs initiatives de paix, dont la plus récente remonte à février 2025, les tensions demeurent. Cette dernière tentative de dialogue a abouti à la signature d’un « accord important » à Bissau entre les nouvelles autorités sénégalaises et des représentants de la rébellion.
Des efforts de paix toujours fragiles
Avant cet accord, la dernière entente publique datait d’août 2022, conclue également à Bissau avec César Atoute Badiate, un chef rebelle condamné à perpétuité par contumace pour insurrection armée et assassinat.
Ces efforts de réconciliation ont permis de relancer le retour des populations déplacées et la démolition de plusieurs bases rebelles, notamment à la frontière avec la Guinée-Bissau. Mais les récentes attaques rappellent que la situation reste instable, malgré les promesses de paix durable dans la région.
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