C’est une date à marquer d’une pierre blanche pour la culture africaine. Ce vendredi 18 avril, le Stade de France accueille Burna Boy devant près de 80 000 spectateurs. Une première pour un artiste africain, seul en tête d’affiche sur la plus grande scène de l’Hexagone. Ce concert, bien plus qu’un show, symbolise l’ascension fulgurante de l’afrobeat sur la scène musicale internationale.
À 33 ans, Burna Boy — de son vrai nom Damini Ebunoluwa Ogulu — s’impose comme une figure mondiale. Né à Port Harcourt au Nigeria, il a grandi dans une famille où la musique occupait déjà une place centrale. Son grand-père n’était autre que Benson Idonije, ancien manager de Fela Kuti, père fondateur de l’afrobeat. Une filiation artistique assumée, que Burna Boy a enrichie en inventant sa propre signature : l’afrofusion.
Un son unique aux influences multiples
Entre Lagos et Londres, où il a poursuivi ses études, Burna Boy façonne un style mêlant afrobeat, reggae, dancehall et hip-hop. Son premier album LIFE (2013) rencontre un franc succès dès sa sortie. Mais c’est en 2018 avec Outside qu’il passe à la vitesse supérieure, devenant une star du continent africain et bien au-delà.
Porté par des tubes planétaires comme Ye ou Last Last, l’artiste nigérian dépasse aujourd’hui les 20 millions d’écoutes mensuelles sur Spotify. Récompensé en 2021 d’un Grammy Award pour Twice As Tall, il enchaîne les collaborations prestigieuses — de Chris Martin à Ed Sheeran, en passant par Justin Bieber et Jorja Smith.
Une voix pour l’Afrique contemporaine
Burna Boy ne se contente pas de divertir. Dans ses textes, il évoque les violences policières, la mémoire coloniale ou encore les luttes sociales. Son engagement donne une résonance particulière à sa musique, qui touche un public de plus en plus large, bien au-delà des frontières du continent.
Pour son concert au Stade de France, l’artiste a annoncé la présence d’invités français, dont le rappeur Werenoi. « Paris a une énergie unique. Ce concert, c’est un rêve devenu réalité », a-t-il déclaré.
Ce soir, l’artiste nigérian n’écrit pas seulement une page de sa carrière. Il inscrit l’afrobeat, et toute une culture, dans le livre d’or de la musique mondiale.
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