Mayotte n'est pas autorisée à participer au 5e sommet régional indianocéanique

Actus. La coopération régionale de la Commission de l’Océan Indien organise jeudi 24 avril son cinquième sommet, et une nouvelle fois Mayotte ne sera pas de la partie.

Mayotte n'est pas autorisée à participer au 5e sommet régional indianocéanique
Depuis sa création en 1984, la Commission de l'Océan Indien exclut Mayotte. - Flickr

La Commission de l’Océan Indien (COI) se retrouve jeudi 24 avril à Madagascar pour son cinquième sommet. Composée de cinq membres : les Seychelles, les Comores, Madagascar, l’île Maurice et La Réunion représentant la France. Mayotte, elle aussi française, n’en fait pas partie. Malgré les tentatives d’élus mahorais et de l’Élysée d’intégrer cette coopération régionale, Moroni (capitale comorienne) s’y est toujours opposée.

À écouter : Visite de François Bayrou à Mayotte : "Nous sommes les oubliés de la République" estime Saïd Kambi, un des leaders des Forces Vives de Mayotte

 

L'ONU condamne la France

 

La position des Comores sur la participation de Mayotte semble inflexible. Une semaine avant le sommet, un rassemblement s’est formé dans sa capitale pour manifester leur refus. Mamoudzou (capitale mahoraise), tout comme l’archipel des Comores auquel elle appartenait, a obtenu son indépendance de la France en 1975. Mais l'archipel conteste la départementalisation de l’île, votée par référendum en 2011, et revendique sa souveraineté. L’ONU considère le territoire comme comorien. Paris a même été condamné pour atteinte à l’unité nationale et à l'intégrité des Comores.

La COI est une organisation intergouvernementale. Elle se présente comme le seul partenariat régional africain constitué "exclusivement d’îles". Ensemble, les États encadrent plusieurs secteurs, dont la gestion durable des ressources naturelles, la sécurité maritime, l’entrepreneuriat, la santé publique ou encore la préservation des écosystèmes.

Cette cinquième rencontre concerne la sécurité et la souveraineté alimentaires pour le développement du marché indianocéanique, en présence du chef d’État français Emmanuel Macron. Côté financement, le groupe bénéficie d’aides étrangères, dont l’AFD (Agence française de développement), la BAD (Banque africaine de développement) ou l’Union européenne.

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Un point sur la reconstruction 

 

Pour l’Élysée, Mayotte peut incarner un atout vis-à-vis du canal du Mozambique. Longeant le flanc est du pays d’Afrique australe sur 1 600 kilomètres, il se tasse contre les côtes malgaches. Au nord se trouvent les Comores, Mayotte et l’archipel français des Glorieuses ; au centre, trois autres îles tricolores : Bassas da India, Europa et Juan de Nova.

L’axe situé entre le canal de Suez etle cap de Bonne-Espérance renferme un imposant stock d’hydrocarbures. Il est estimé entre 6 à 12 milliards de barils de pétrole et plus de 5 000 milliards de mètres cubes de gaz, selon le ministère de la Défense français.

Plus de quatre mois après les ravages causés par Chido, Emmanuel Macron retourne sur l’île mahoraise lundi 21 avril pour faire le point sur la reconstruction. Pour rappel, la violence du cyclone a provoqué la mort de 39 personnes et en a blessé plus de 4 000, dont 124 blessés graves selon le bilan partiel de la préfecture de Mayotte.

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