Arrivé lundi 21 avril, accompagné d'une poignée de ministres, le président de la République Emmanuel Macron a tenu, à la fin de sa visite d’une journée à Mayotte, un Conseil départemental à Mamoudzou. Entouré d'élus mahorais, le chef de l'Etat a présenté le contour d’un plan visant à “refonder” le 101e département sur une base "solide", “légale” et “durable”, ravagé par le cyclone Chido en décembre dernier.
Un “Mur de fer” contre l’immigration illégale
Une enveloppe de 3,5 milliards d’euros, répartie sur six ans, financée par des fonds nationaux, européens et internationaux, a été mise sur la table. Ce plan massif d’investissement sera alloué à la reconstruction de l’île, durement impactée par le cyclone. Un texte législatif, bâti sur un modèle similaire à la restauration de Notre-Dame de Paris, va être présenté à l’Assemblée nationale dès cet été. "Il nous faut une politique d’exception, adaptée à notre réalité sociale, économique et géographique", a-t-il déclaré lors de la réunion.
À lire : Double peine : pas de siège pour Mayotte lors du 5e sommet régional indianocéanique
Baptisé “Ura Wa Shabat” (mur de fer), ce plan vient compléter l’opération Requin afin de renforcer la lutte contre l’immigration illégale et la fraude. “[L]'immigration comorienne” qui “s’est doublée d’une immigration venue du continent africain”, "accroît" les difficultés du territoire selon le président. L’objectif “est d’arriver aux 35 000 retours d’ici la fin de l’année” via cette opération, en dépistant les “titres de séjour et les reconnaissances de paternité fictives”. Le chef d’État s’est dit favorable à une interdiction des bidonvilles sur l’île.
EN DIRECT | Échange avec les élus mahorais au Conseil départemental. https://t.co/sEikxogNyY
— Élysée (@Elysee) April 21, 2025
Deux nouvelles législations adoptées
Deux textes ont été présentés et adoptés lors d’un Conseil des ministres exceptionnel, présidé depuis l’avion où se trouvait Emmanuel Macron, en vol vers la Réunion. Un projet de loi pour la refondation de Mayotte, et un deuxième texte, consacré à la nouvelle collectivité "département-région" prévue pour l’archipel, dont l’assemblée délibérante comptera 52 élus. Ils visent à réformer l’organisation institutionnelle de Mayotte et à renforcer le développement économique, social et sécuritaire du territoire.
À écouter : Visite de François Bayrou à Mayotte : "Nous sommes les oubliés de la République" estime Saïd Kambi, un des leaders des Forces Vives de Mayotte
Ces législations comprennent des “engagements prioritaires”, dont le plan eau, la construction d’un second hôpital et d’une seconde prison, la réalisation d’un nouvel aéroport à Grande-Terre, la modernisation du port de Longoni ou encore la création de radars de surveillance maritime.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.