Le président du Ghana John Mahama a annoncé mardi 22 avril avoir entamé une médiation pour tenter de convaincre le Mali, le Burkina Faso et le Niger de revenir dans le giron de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils ont quittée début 2024. "La récente décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la Cedeao est une évolution regrettable", a déclaré le dirigeant, lors du lancement du 50e anniversaire de l’organisation à Accra.
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Un appel au dialogue face à la rupture
Souhaitant éviter "l’isolement ou la récrimination", le président a nommé un envoyé spécial chargé "d’entamer des conversations de haut niveau" avec les autorités des trois pays sahéliens. La Cedeao avait d'ailleurs convié les dirigeants des juntes à assister à l'événement à Accra. Si des représentants étaient présents, les chefs d'État n'ont, semble-t-il, pas répondu à l’invitation.
Pour aller plus loin. "L’AES pourrait organiser sa structure comme celle de la Cedeao, sans subir les désavantages de celle-ci", estime l'analyste politique Victor Nana
AES contre Cedeao : deux visions régionales
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dirigés par des juntes issues de coups d’État entre 2020 et 2023, ont pris leurs distances avec la France, pour se rapprocher de la Russie. Unis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ils ont dénoncé une Cedeao jugée inféodée à Paris. Depuis plus d’une décennie, ces trois pays sont en proie à des insurrections jihadistes, malgré l’aide militaire internationale. Ensemble, ils couvrent une superficie équivalente à quatre fois celle de la France.
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