Imaginez un morceau qui vous fait danser, rêver du soleil marocain et penser à une femme (que vous avez perdue, forcément). Bienvenue dans l’univers de Dystinct, l’artiste belgo-marocain qui s’est accaparé le premier rang sur deux continents sans jamais trahir ses racines.
Dystinct, ce nom que vous avez déjà entendu partout (même sans le savoir)
Vous l’avez sûrement découvert l’été dernier avec Spider, son morceau en collaboration avec Gims. Une prod qui marque, une ambiance de vacances premium, et des paroles qui restent dans la tête :
“Ok, eh, eh, bébé, j'avoue j'vis dans l'excès
Pour des petits trajets j'sors le Féfé
J'préfère mieux ça que l'Audi TT...”
Mais l’univers Dystinct, c’est beaucoup plus qu’un simple "tube de l’été”. C’est une recette, et elle est savamment travaillée.
Etape 1 : L’artiste que tout le monde s’arrache, des collabs en or massif
Chez lui, les feats (ou collabs) sont une tradition. Pas seulement un plan promotionnel.
Derrière le phénomène pop se cache une mécanique subtile. Il dessine une cartographie musicale diasporique : un réseau d’affinités et de cultures partagées qui s’étend de Casablanca à Paris, d’Amsterdam à Abidjan. Chaque featuring devient un espace où les identités et les muscialités dialoguent et se métissent.
Que ce soit French Montana sur Ya Baba (clip tourné au Maroc à Casa), Bryan MG sur Ghazali, MHD sur Tek Tek, Jul sur Oh qu’elle est belle (à écouter absolument). Sans oublier Werenoi, Naza, Franglish… La liste est longue.
Résultat : Dystinct est partout. Tout le temps. Avec tout le monde. Et surtout : là où ça compte.
Etape 2 : Une pluie de trophées, et un record historique pour le Maroc
Pour les amateurs de stats et de palmarès, tenez-vous bien :
- Meilleur artiste Afrique du Nord 2023 aux Trace Awards (premier Marocain à recevoir ce prix)
- Top Male Artist – Magharebi Dialect aux Billboard Arabia Music Awards 2024
- Album de l’année aux FunX Awards 2024 pour Layali
- Prix de la Création Musicale 2025 pour Spider
- Forbes 30 Under 30 Europe (catégorie entertainment)
Et côté streams ? Des centaines de millions. Ghazali à lui seul, ce sont plus de 200M d’écoutes. Plutôt pas mal pour un adolescent d’Anvers qui chantait en anglais dans sa chambre à 14 ans.
Mais derrière les récompenses, il y a aussi une dimension politique : celle de la représentation. En devenant le premier artiste marocain à être autant décoré dans des instances mondiales, Dystinct bouscule les centres de gravité traditionnels de l’industrie musicale. Il fait exister l’Afrique du Nord non plus seulement comme une source d’inspiration, mais comme un acteur culturel souverain.
Etape 3 : Une recette musicale qui casse les frontières (et les genres)
Le son de Dystinct, c’est un mélange parfaitement dosé de :
- raï
- afrobeat solaire
- pop urbaine calibrée pour les playlists
- et une pointe de reggae très chill
Il chante en néerlandais, arabe, français, anglais, et espagnol. Résultat ? C’est un pont entre les cultures, une voix pour une génération mondialisée. Ce syncrétisme musical, loin d’être décoratif, traduit une réalité contemporaine : la jeunesse diasporique ne choisit plus entre héritage et modernité. Il parle à tout le monde. Littéralement.
Ce retour aux racines est aussi identitaire qu’il est esthétique. Réintroduire l’arabe chanté sur les grosses radios européennes, empêcher le grand public de détourner les oreilles en étant partout, c’est aussi une manière de rappeler une forme de beauté, de musicalité moins standardisée.
Mais alors, qui est ce gars au juste ?
Derrière Dystinct, il y a Iliass Mansouri. Né en 1998 à Mortsel, un lieu calme près d’Anvers. D’origine marocaine, il grandit avec un père chanteur, baigné dans la musique dès le plus jeune âge.
Il commence à chanter à 14 ans, en anglais puis en néerlandais, avant de reconnecter avec l’arabe marocain. Son premier album Mon Voyage (2021) est une carte postale sonore : personnelle, sensible, et ultra bien produite. Le succès est immédiat. Et depuis ? Sa trajectoire est tout sauf un hasard.
Pourquoi tout le monde l’aime ?
En quelques années, Dystinct a réussi à imposer un son belgo-marocain dans les playlists du monde entier. Sans jamais renier ses origines et sans tomber dans les clichés.
Ajoutez à cela une stratégie digitale intelligente (son TikTok est un véritable exemple), une esthétique forte, et une vraie volonté de représenter sa culture sans filtre.
Alors appelez-le comme vous voulez : prince du raï 2.0, prodige du Maghreb urbain, ou simplement l'homme derrière le son qui a marqué votre été. Son art est politique sans le dire, et global sans s’en excuser. Ce qu’il propose, ce n’est pas une musique de l'"entre-deux", mais une musique de la superposition.
Mais surtout, retenez bien ce nom : Dystinct. Parce que ce n’est clairement que le début.
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