Les autorités de Djibouti ont annoncé leur intention de procéder à des expulsions dès le mois de mai si les personnes présentes illégalement sur le territoire ne quittent pas le pays d’ici la fin avril. C’est ce qu’a confirmé à l’AFP Alexis Mohamed, conseiller du président Ismaël Omar Guelleh.
Un choix "souverain" motivé par la sécurité
"Le pays ne peut accueillir toute la misère du monde", a affirmé Alexis Mohamed, soulignant que cette décision est guidée par des impératifs "sécuritaires et sanitaires". Bien qu’aucune nationalité n’ait été spécifiquement visée, ce décret, annoncé par le ministre de l’Intérieur début avril, concernerait une population migrante essentiellement issue d’Éthiopie, en route vers les États du Golfe.
Point de transit stratégique sous pression
Avec un peu plus d’un million d’habitants, Djibouti est un carrefour migratoire clé à la sortie de la mer Rouge. Chaque année, des dizaines de milliers de migrants tentent de traverser le détroit de Bab-el-Mandeb, souvent au péril de leur vie. En 2024, au moins 558 personnes ont trouvé la mort sur cette "Route de l’Est" reliant la Corne de l’Afrique au Yémen, selon l’ONU.
Le conseiller présidentiel a insisté sur le fait que toute opération d’expulsion devra se faire "dans le respect des droits et conventions internationales et en bonne intelligence avec les pays d’origine".
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