Le chef du principal parti d'opposition PDCI-RDA, Tidjane Thiam, a été radié mardi 22 avril de la liste électorale par la justice qui a estimé qu'il avait perdu sa nationalité ivoirienne, une décision qui ferme la porte à sa candidature à la présidentielle du 25 octobre. Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) a appelé les Ivoiriens à manifester ce jeudi 24 avril devant les tribunaux. "Partout sur l'étendue
du territoire, chaque Ivoirien là où il se trouve va marcher devant le palais de justice de sa région, de sa ville.", avait alors exprimé, mercredi 23 avril, Simon Doho, député de Bangolo et président du Groupe parlementaire du PDCI-RDA.
"Il n'y a pas de paix en Côte d'Ivoire, il y a une situation de tension, il y a une situation antidémocratique, il y a un déni de démocratie", avait-t-il affirmé un peu plus tard dans la journée dans une vidéo.
À Abidjan, la capitale économique du pays, la marche est prévue jeudi à 09H00 (locales et GMT), de la permanence du parti dans le quartier des affaires du Plateau jusqu'au tribunal voisin.
En Côte d'Ivoire, les manifestations peuvent avoir lieu avec une autorisation de la police, mais sont presque systématiquement refusées. "Le désordre ne sera pas toléré, ce n'est pas une menace, on peut considérer que c'est un conseil", a souligné le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l'issue du conseil des ministres.
Radiation fondée sur l'article 48 : la perte de nationalité ivoirienne au cœur du litige
Mardi 22 avril, le tribunal d’Abidjan de radier Tidjane Thiam de la liste électorale, estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne. Cette décision, qui ne peut faire l’objet d’aucun recours, compromet définitivement sa candidature à la présidentielle.
Né en Côte d’Ivoire, Thiam avait acquis la nationalité française en 1987, à laquelle il a officiellement renoncé en mars 2025 pour se conformer aux critères d’éligibilité, interdisant la binationalité. Malgré cela, il affirme rester combatif : « C’est moi ou personne, nous ne présenterons pas d’autre candidat », a-t-il déclaré à l’AFP, dénonçant une décision « mauvaise pour la Côte d’Ivoire ».
L’opposition, réunie au sein de la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP-CI), crie à l’exclusion politique et aux dérives autoritaires, accusant le pouvoir de chercher à verrouiller l’élection. Mais les déboires judiciaires de Thiam continuent pour Tidjane Thiam : un autre procès pourrait décider de sa révocation à la tête du PDCI, sa nationalité étant à nouveau au cœur du débat.
Le parti au pouvoir, de son côté, n’a pas encore désigné de candidat. Un congrès prévu en juin pourrait officialiser la position du président sortant, Alassane Ouattara.
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