Des civils ont été retrouvés morts près du camp militaire de Kawla, dans l’ouest du Mali, quelques jours après une rafle menée par l’armée malienne et des paramilitaires russes du groupe Wagner, selon des témoins qui l'ont confirmé à l'AFP mercredi 23 avril. Selon plusieurs témoins et une organisation communautaire locale, au moins 65 personnes, majoritairement issues de la communauté peule, sont portées disparues.
Des rafles sur fond d’accusations d’amalgame
Le 12 avril, des soldats maliens et des mercenaires russes ont arrêté des dizaines d’hommes au marché de Sébabougou. Deux survivants ayant fui en Mauritanie décrivent des interrogatoires brutaux, suivis de tirs à bout portant. "Les militaires blancs ont tiré sur nous en rafale", témoigne l’un d’eux, affirmant avoir vu "près de 70 corps" avant de s’échapper, blessé mais vivant. Un autre témoin affirme s’être rendu près du camp et y avoir vu des corps en décomposition.
La communauté peule est souvent victime d’amalgames, soupçonnée d’affinités avec les groupes jihadistes actifs au Mali.
Un passif lourd d’exactions
Le régime militaire malien, arrivé au pouvoir en 2020, s’est détourné des alliés occidentaux pour s’aligner sur la Russie. L’armée et Wagner sont régulièrement accusés d’exactions contre les civils. Human Rights Watch a récemment dénoncé des "atrocités" similaires commises dans tout le pays.
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