Au moins 19 personnes ont été tuées jeudi 24 avril lors d'une attaque sur un site d’orpaillage artisanal dans le village de Gobirawar Chali, dans l’État de Zamfara, au nord-ouest du Nigeria. L’assaut, mené à la mi-journée par des hommes armés identifiés comme des "bandits", a visé directement la mine d’or récemment ouverte en périphérie du village, ont rapporté à l’AFP Amnesty International et le syndicat minier local.
Selon Yahaya Adamu Gobirawa, responsable syndical, 14 mineurs ont été tués sur place, tandis que cinq miliciens chargés de la sécurité ont également perdu la vie. "Les bandits ont attaqué le site jeudi à midi. Ils sont revenus bien plus nombreux et lourdement armés après une première tentative repoussée mardi", a-t-il précisé.
Amnesty International évoque un bilan légèrement plus élevé, affirmant que 20 corps ont été recensés, certains ayant succombé à leurs blessures après l’attaque. "Le village est désormais déserté", a ajouté Isa Sanusi, directeur d’Amnesty au Nigeria.
Une région en proie aux violences de groupes armés
Zamfara est l’un des États les plus touchés par l’insécurité dans le pays. Depuis plusieurs années, des groupes armés y multiplient les attaques contre les populations civiles, les forces de l’ordre et les sites économiques. Ces groupes, souvent qualifiés de "bandits", enlèvent pour rançon, pillent les villages, et brûlent les habitations après les avoir saccagées.
Le responsable syndical soupçonne que ces groupes ont attaqué la mine parce qu’ils n’étaient pas associés à son exploitation. L’an dernier, le gouvernement local avait pourtant déployé une force de 5.200 "gardes communautaires" censée renforcer la sécurité dans la région.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.