Burkina Faso : un nouveau permis d’exploitation d’or accordé à la société russe Nordgold

Le gouvernement burkinabè a officiellement octroyé à la société russe Nordgold un nouveau permis d’exploitation d’une grande mine d’or située à Niou, dans le Centre-Nord du pays. Le décret a été adopté lors du Conseil des ministres, selon le compte-rendu consulté par l’AFP.

Le permis couvre une superficie de 52,8 km², pour une production totale estimée à plus de 20,2 tonnes d’or sur huit ans. La contribution directe attendue au budget de l’État s’élève à 51 milliards de francs CFA (77,8 millions d’euros), auxquels s’ajouteront 7 milliards de francs CFA (11,9 millions d’euros) destinés au Fonds minier de développement.

Selon le gouvernement, le projet permettra la création de 204 emplois, dont 75 directs et 129 indirects.

L’or, moteur économique dans un contexte sécuritaire tendu

En une douzaine d’années, l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso devant le coton, avec environ 70 tonnes produites par an à travers 17 mines industrielles.

Déjà implantée via ses filiales Somita (Taparko) et Bissa Gold, Nordgold exploite plusieurs gisements dans le nord du pays, une région affectée par des violences jihadistes depuis 2015. En avril 2022, la société avait suspendu l’exploitation de la mine de Taparko pour des « raisons de sécurité ».

Depuis le coup d’État militaire de septembre 2022, le Burkina Faso a renforcé ses liens diplomatiques, militaires et économiques avec la Russie, notamment dans le secteur minier. Fin 2023, les autorités ont lancé la construction de la première raffinerie d'or du pays.