Mali : une centaine de partis politiques redoutent leur dissolution par la junte

Actus. À Bamako, une centaine de partis dénoncent une tentative de dissolution par les militaires au pouvoir, dans un climat de répression politique accrue.

Mali : une centaine de partis politiques redoutent leur dissolution par la junte
Une centaine de partis politiques maliens se sont rassemblés samedi 26  avril à Bamako pour dénoncer la volonté de la junte de les dissoudre - DR

Une centaine de partis politiques maliens se sont rassemblés samedi 26  avril à Bamako pour dénoncer la volonté de la junte de les dissoudre. Une prise de position rare dans ce pays sahélien où l'opposition est muselée depuis les coups d'État de 2020 et 2021.

« On ne veut pas de la dissolution des partis politiques », a déclaré Abdallah Yattara du parti Yelema, lors d'une conférence de presse tenue sous forte surveillance policière.

Une charte controversée en préparation

Depuis deux semaines, des concertations, organisées par les autorités, visent à élaborer une charte des partis politiques. Parmi les propositions figure la dissolution des partis existants au profit de quelques formations soutenant la junte. Cette initiative découle des Assises Nationales de refondation de 2022.

« Le ministre délégué chargé des réformes politiques ne nous a pas consultés », ont dénoncé les partis, accusant le gouvernement d'organiser une « pseudo-concertation » sans réelle inclusion.

Un climat politique tendu

La junte a manqué à son engagement de transfert du pouvoir aux civils fin mars 2024, et la présidentielle reste sans date. En 2023, une nouvelle Constitution a été adoptée. Les partis, bien qu'inquiets, réaffirment leur solidarité avec l'armée tout en défendant leur droit d'exister librement, contrairement à ce qui se passe au Niger et au Burkina Faso voisins.

Un meeting prévu dimanche a été annulé par les autorités. « Les partis politiques ne sont pas le problème du Mali. L’urgence, c’est l’insécurité, la vie chère, la santé et l’éducation », a rappelé Youssouf Diawara, président du parti Yelema.

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