Nigeria : dix morts dans une embuscade de Boko Haram à Adamawa

Actus. Boko Haram a tué au moins dix membres d’un groupe d’autodéfense dans l’État d’Adamawa, au nord-est du Nigeria, lors d'une embuscade samedi 26 avril. L’insécurité s'aggrave dans cette région déjà durement touchée.

Publié le 28/04/2025 à 17h59 - Par La Rédaction /avec AFP

Nigeria : dix morts dans une embuscade de Boko Haram à Adamawa — C'est dans l'Etat d'Adamawa, au nord-est de Nigeria, que Boko Haram a tué dix membres d'un groupe d'auto-défense samedi 26 avril. - Google Maps

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Dix membres d'un groupe d'autodéfense ont été tués samedi 26 avril dans une embuscade tendue par Boko Haram dans le village de Kopre, dans l'État d'Adamawa, au nord-est du Nigeria. "Boko Haram a tendu une embuscade aux miliciens d'autodéfense qui patrouillaient à Kopre samedi, tuant dix d'entre eux", a confirmé Isa Sunusi, directeur d’Amnesty International au Nigeria. Un officier militaire a corroboré ce bilan auprès de l'AFP, précisant que les jihadistes avaient également incendié plusieurs habitations et silos à grains.

Le nord-est du Nigeria est en proie à une insurrection jihadiste depuis plus de quinze ans. Le conflit a fait plus de 40 000 morts et deux millions de déplacés selon l'ONU, avec des ramifications dans les pays voisins comme le Niger, le Tchad et le Cameroun.

Intensification des attaques jihadistes

Boko Haram, tout comme son rival l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), multiplient les attaques dans les États de Borno, d'Adamawa et de Yobe. Jeudi 24 avril, 14 agriculteurs ont été tués près de Pulka, dans le district de Gwoza, non loin de Kopre, par des combattants de Boko Haram.

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La lutte contre le terrorisme se complique dans la région. Isa Sunusi déplore une coopération militaire régionale "quasiment inexistante", notamment avec le Niger, qui privilégierait selon le Nigeria la protection de son propre territoire au détriment d'une stratégie commune.

Une armée nigériane sous pression

L'armée nigériane, mobilisée sur plusieurs fronts — jihadisme au nord-est, banditisme au nord-ouest, conflits intercommunautaires au centre et tensions séparatistes au sud-est — peine à contenir la violence. "L'armée est débordée", souligne Isa Sunusi, appelant à "de nouvelles stratégies" pour contrer les groupes jihadistes qui gagnent du terrain.