Une information judiciaire a été ouverte après l'attaque armée contre le domicile du président guinéen Alpha Condé à Conakry, à la demande du ministère de la Justice, a-t-on appris vendredi auprès du parquet général de Conakry.
Les personnes arrêtées sont accusées "d'association de malfaiteurs, attentat contre la sûreté de l'Etat, assassinat sur la personne d'un des gardes de corps du président de la République, tentative d'assassinat" du chef de l'Etat, "détention illégale d'armes de guerres et de munitions, détention et consommation de drogue, destructions d'édifices et de biens mobiliers et complicité", selon William Fernandez, avocat général.
Il précise que "les premières investigations ont permis des interpellations" dont il n'a pas précisé le nombre, la saisie de "trois véhicules 4X4, une importante quantité de munitions, des fusils-mitrailleurs, des lance-roquettes, des lunettes infrarouge, des tenues militaires et gilets pare balles, une importante quantité de drogue, des talismans et des gris-gris".
Les personnes mises en cause "jouiront de tous leurs droits conformément aux dispositions du code de procédure pénal sur les droits à la garde à vue, les droits à un conseil, les interrogatoires, la détention préventive et tous autres droits découlant des instruments internationaux ratifiés par la Guinée", a affirmé M. Fernandez.
"Le parquet général tient à rappeler que cette affaire relève strictement de la compétence des autorités judiciaires et rassure tout un chacun" qu'elle "connaîtra un traitement indépendant" dans "le strict respect des lois en vigueur", a-t-il ajouté.
Une quarantaine de militaires ont été interpellés depuis l'attaque lancée mardi à Conakry contre le domicile du président Alpha Condé qui en est sorti indemne, mais un membre de la garde présidentielle a été tué et deux autres blessés.
La plupart sont des proches de l'ex-président du régime de transition (2010), le général Sékouba Konaté, et du capitaine Moussa Dadis Camara, qui a dirigé la junte militaire au pouvoir en Guinée de fin 2008 à fin 2009.
Parmi eux figurent plusieurs gradés, dont le général Nouhou Thiam, ex-chef d'état-major des forces armées du régime de transition de Sékouba Konaté.Le général Thiam avait été limogé par Alpha Condé peu après sa prise de fonction en décembre 2010.
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