L'Afrique du Sud a répondu mardi à certaines critiques venues de l'étranger en assurant que la préparation de la Conférence de Durban sur le réchauffement climatique prévue à la fin de l'année ne souffrait d'aucun retard.
"L'Afrique du Sud est tout à fait dans les temps, si ce n'est en avance", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane, lors d'une conférence de presse à Pretoria.
Le directeur de Greenpeace International, le Sud-Africain Kumi Naidoo, s'est pourtant fait l'écho des critiques lancées contre son pays par certains acteurs internationaux: "Nous sommes inquiets de voir qu'il reste moins de six mois avant Durban", a-t-il dit mardi à l'AFP, "il faut maintenant un leadership beaucoup plus fort et une ligne directrice pour fixer le niveau des ambitions avant les négociations".
Mme Nkoana-Mashabane est chargée de préparer la prochaine étape des négociations sur le climat, prévue du 28 novembre au 9 décembre à Durban, qui offre une dernière chance à la communauté mondiale d'étendre le protocole de Kyoto.
Ce protocole, qui s'achève en 2012, est à ce jour le seul instrument légal qui contraint les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à l'origine du changement climatique.Mais les Etats-Unis, la Russie, le Japon et le Canada ont déjà fait savoir qu'ils refuseraient un accord contraignant à Durban.
Pour la ministre de l'Environnement Edna Molewa, il est totalement injuste de dire que Pretoria traîne des pieds pour préparer la conférence: "Nous ne voulons pas que l'Afrique du Sud signe l'arrêt de mort du protocole de Tokyo", a-t-elle dit devant la presse."Nous voudrions nous entendre sur un mécanisme qui maintiendrait l'architecture du protocole de Kyoto".
Sa collègue des Affaires étrangères Nkoana-Mashabane s'est cependant montrée prudente sur les résultats attendus du sommet."Puisque nous risquons de ne pas nous entendre sur un accord juridiquement contraignant à Durban, des voix s'élèvent pour dire +ouvrons une discussion sur le cadre juridique de l'avenir, sur la façon dont nous devrions signer un engagement à long terme, pour être certains de ne pas rester les bras croisés sans rien faire face au changement climatique+", a-t-elle dit.
Constatant les effets de la crise économique mondiale, et les résultats modestes des deux derniers rounds de négociation à Copenhague et Cancun, elle a cependant souligné qu'il était trop tôt, début août, pour pronostiquer le résultat d'une conférence qui aura lieu dans quatre mois.
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