Les Nations unies ont critiqué les autorités soudanaises pour avoir emprisonné des journalistes ayant rédigé des articles évoquant les accusations de viol portées par une militante de l'opposition contre du personnel de sécurité, dans un communiqué publié tard mercredi.
"Quels que soient les tenants de cette affaire, les journalistes soudanais ont le droit de faire état d'un viol et d'autres formes de violences sexuelles", a déclaré la représentante spéciale de l'ONU chargée de la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits armés, Margot Wallström.
"Les violeurs - pas les journalistes - doivent être jugés au Soudan.C'est seulement en s'attaquant ouvertement à la violence sexuelle que nous avons une chance (...) de l'éradiquer", a-t-elle ajouté.
Le 25 juillet, un tribunal de Khartoum a condamné une journaliste, Amal Habani, à verser 2.000 livres soudanaises (600 euros) ou à purger une peine d'un mois de prison pour avoir relaté le viol présumé d'une militante de l'opposition par du personnel de sécurité, selon son avocat.
La journaliste a choisi d'aller en prison.
Plus tôt en juillet, une autre journaliste, accusée des mêmes faits, avait aussi été emprisonnée après avoir refusé de payer une amende.
Toutes deux ont finalement été libérées, après que leur amende de 2.000 livres soudanaises a été payé, mais au moins quatre autres journalistes sont accusés de la même infraction et attendent le verdict les concernant.
Le mois dernier, Reporters sans frontières a accusé les autorités du Soudan de harceler et de poursuivre les journalistes en justice, afin de les empêcher de faire des révélations embarrassantes sur des violations des droits de l'Homme par les forces de sécurité.
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