Les avocats de la défense ont réclamé jeudi la "liberté provisoire" pour le directeur du journal arabophone Al Massae, Rachid Niny, condamné début juin à un an de prison ferme pour "désinformation", a constaté un journaliste de l'AFP.
A l'ouverture du procès en appel devant le tribunal de Casablanca, la défense a motivé cette requête par le fait que le journaliste n'était pas un criminel et disposait des garanties suffisantes pour bénéficier de cette liberté.
Les deux avocats du prévenu, Khalid Sefiani et Moustapha Ramid, ont demandé à la cour de réparer "l'erreur commise" par le tribunal de première instance qui a poursuivi M. Niny sur la base du code pénal au lieu du code de la presse.
"Vous devez réparer cette injustice d'autant plus que la nouvelle Constitution (adoptée en juillet lors d'un référendum, NDRL) va permettre au Maroc de connaître une nouvelle démocratie", a fait valoir Me Sefiani.
La Cour a décidé de mettre en délibéré à jeudi prochain la requête de liberté provisoire, tout en fixant au 25 août la poursuite du procès.
Maintenu en détention depuis cinq mois, le directeur du journal arabophone Al Massae, Rachid Niny, a été condamné le 9 juin à un an de prison ferme et 100 euros d'amende.
Il est notamment est accusé d'avoir écrit plusieurs articles dans lesquels il critiquait la Direction de la surveillance du territoire (DST, les renseignements marocains) et appelait à ce qu'elle soit contrôlée notamment par le Parlement.
Le tribunal de première instance n'avait cependant pas retenu une partie du réquisitoire du Parquet, réclamant que Rachid Niny soit interdit d'exercer le journalisme.
Le tribunal de première instance de Casablanca avait plusieurs fois auparavant refusé la libération provisoire du directeur d'Al Massae, un des plus importants tirages de la presse marocaine.
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