Des Français et Britanniques opérant en civil sont déployés depuis plusieurs semaines sur le front Est aux côtés des rebelles libyens, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ces agents sont installés dans l'enceinte de la raffinerie à l'arrêt de Zuwaytinah, à environ 150 kilomètres au sud-ouest de Benghazi, le siège du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion libyenne.
Etendue dans les sables du désert sur plusieurs kilomètres carrés le long de la côte méditerranéenne, la raffinerie abrite le PC de Fawzi Boukatif, commandant rebelle pour tout le front Est.
Des Français et des Britanniques ont pris leurs quartiers dans deux conteneurs en bord de mer.Les Français occupent l'un d'entre eux, les Britanniques, également en civil ou en tenue camouflée et dépareillée, sont dans le conteneur voisin, le long de l'une des anciennes pistes d'atterrissage de la raffinerie.
Disposant de moyens de communication, arborant une barbe fournie pour certains, ils sont installés à quelques pas du PC de Fawzi Boukatif, une vaste salle radio aux murs couverts de cartes d'état-major et de photos satellites, selon le journaliste de l'AFP.
Il n'a cependant pas été possible de confirmer leur rôle --sans doute de guider les bombardements aériens de l'Otan-- ou leur identité précise: membre du Commandement des opérations spéciales (COS) pour les Français, ou commandos SAS pour les Britanniques.
Ces dernières semaines, la raffinerie de Zuwaytinah a servi de PC opérationnel aux rebelles pour la bataille de Brega, cité pétrolière à 90 km plus à l'est, où les rebelles ont délogé avec difficulté les forces pro-Kadhafi dans une opération soutenue par les raids aériens de l'Otan.
Après la prise de Tripoli par la rébellion, les soldats gouvernementaux ont reculé de plus d'une centaine de kilomètres vers l'ouest pour s'arrêter à Ben Jawad, à 140 km à l'est de Syrte, ville natale et bastion de Mouammar Kadhafi.
Mercredi, le commandant Boukatif se préparait à déménager son PC opérationnel vers la localité d'Aqaylah, à 160 km plus à l'est.
Dans le cadre d'un mandat de l'ONU pour protéger les civils face à la répression d'un mouvement de révolte entamé mi-février contre le colonel Mouammar Kadhafi, Paris, Londres et Washington ont engagé le 19 mars des frappes aériennes en Libye, dirigées depuis fin mars par l'Otan.
Depuis fin avril, le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Egypte et les Etats-Unis ont annoncé avoir envoyé des conseillers militaires auprès du CNT.
Officiellement cependant, il n'y a "pas de forces spéciales françaises au sol" en Libye, selon le président français Nicolas Sarkozy.
Seules "quelques dizaines" de conseillers militaires "placées auprès de l'envoyé spécial de l'ONU assurent la liaison pour les affaires militaires avec le CNT", selon l'état-major français.
Le gouvernement français a cependant reconnu avoir parachuté des armes pour les rebelles dans les montagnes de Nefoussa, au sud-ouest de la capitale.Et les combattants insurgés ont reçu une aide militaire de plusieurs pays arabes, en particulier du Qatar.
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