Une faction du Front national de libération de l'Ogaden (ONLF), un des groupes rebelles les plus actifs en Ethiopie, a accepté de déposer les armes, a affirmé jeudi le ministre éthiopien de la Communication, Bereket Simon.
"L'ONLF est au moins divisé en deux groupes.Il y a différents points de vue.Une faction significativement importante de l'ONLF a décidé de travailler dans le cadre de la Constitution de l'Ethiopie et d'abandonner la lutte armée", a affirmé le ministre, interrogé au téléphone par l'AFP.
"Cette faction a discuté avec des représentants du gouvernement sur les voies possible pour qu'ils intègrent le cadre constitutionnel.Ils vont désormais fonctionner comme un parti politique légal", a-t-il ajouté.
"Aucune poursuite légale ne sera engagée, quel que soit leur passé", a assuré le ministre.
Ces négociations se sont déroulées en Allemagne, selon un responsable éthiopien qui a souhaité garder l'anonymat.
Jeudi à la mi-journée, l'ONLF n'avait pas encore réagi à ces déclarations.
Le groupe rebelle s'était dit prêt depuis longtemps à négocier avec Addis Abeba mais sous l'égide d'un pays tiers, ce que les autorités avaient refusé jusqu'à présent.
Fin mai, le Premier ministre Meles Zenawi, avait annoncé que des négociations étaient en cours avec le groupe rebelle, sans donner de détails.
L'ONLF avait démenti ces déclarations, affirmant qu'elles n'avaient "aucune base réelle" et ne visaient "qu'à tromper la communauté internationale en général et les compagnies pétrolières en particulier".
Créé en 1984, l'ONLF dit se battre pour obtenir l'indépendance de l'Ogaden, région qu'ils estiment marginalisée par le régime d'Addis Abeba.
Le groupe rebelle a menacé à plusieurs reprises les entreprises étrangères qui prospectent le gaz et le pétrole dans cette région frontalière avec la Somalie.
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