Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, a annoncé vendredi qu'il rejetait tous les arguments du président de sa ligue de jeunesse Julius Malema, qui demandait l'abandon des charges retenues contre lui.
M. Malema est entendu depuis mardi par une commission de discipline au siège du parti à Johannesburg, et risque l'exclusion pour "avoir porté atteinte à la réputation de l'ANC" et "avoir semé les germes de la division" au sein du parti.
Il avait présenté 22 arguments pour que l'affaire soit abandonnée.Tous ont été rejetés, a indiqué le parti dans un long communiqué qui ne parle que procédure, et pas du fond de l'affaire. Il lui est officiellement reproché d'avoir exhorté à un changement de régime au Botswana voisin, et d'avoir traité le gouvernement de Gaborone de "marionnette des Américains".
Mais le jeune dirigeant, âgé de trente ans, menace directement l'autorité du président Jacob Zuma, qu'il avait pourtant aidé à arriver au pouvoir en 2009. S'il n'a pas directement critiqué M. Zuma, il a fait récemment à plusieurs reprises l'apologie de son prédécesseur Thabo Mbeki, qu'il vouait pourtant aux gémonies à l'époque.
Celui que ses nombreux partisans appellent "Juju" ne cesse de critiquer la politique gouvernementale depuis plusieurs mois, jugeant que l'ANC n'est pas allé assez loin dans la transformation socio-économique du pays, dix-sept ans après son arrivée au pouvoir.
La Ligue de jeunesse ne cache pas qu'elle préfèrerait voir l'actuel vice-président, Kgalema Motlanthe, prendre la tête de l'ANC lors du prochain congrès du parti, à la fin de l'an prochain.Ce qui lui ouvrirait les portes de la présidence du pays en 2013 à l'occasion des élections à venir.
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