Les proches du dirigeant libyen Mouaamar Kadhafi accueillis par l'Algérie sont "sous la responsabilité des Algériens", a déclaré dimanche le Premier ministre Algérien Ahmed Ouyahia.
Les membres de la famille Kadhafi présents en Algérie sont "sous la responsabilité des Algériens", a dit M. Ouyahia à la presse en marge de l'ouverture de la session d'automne du Conseil de la Nation (Sénat).
"Les Libyens eux-mêmes l'ont affirmé et nous ont demandé de les considérer comme des Algériens", a ajouté le Premier ministre, cité par l'agence de presse APS.
Leur accueil par l'Algérie "est un cas humanitaire dans le cadre du traitement par l'Algérie d'autres cas humanitaires", a-t-il dit.
"L'Algérie a une histoire, des traditions et une civilisation et la Libye, pays frère, a un peuple avec une histoire ancestrale, un peuple voisin avec qui nous partageons un passé glorieux et un avenir radieux", a ajouté M. Ouyahia.
L'Algérie a accueilli le 29 août trois enfants de Mouammar Kadhafi --Aïcha, qui a accouché d'une petite fille en terre algérienne, Mohammed et Hannibal-- accompagnés de Safia, la seconde épouse du leader déchu.
Le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion libyenne, avait jugé le lendemain "très imprudent" le comportement de l'Algérie, qui agit selon lui contre "les intérêts du peuple libyen" en accueillant des enfants de Kadhafi.
M. Ouyahia a rappelé que "des responsables d'autres pays ont déjà été accueillis sans susciter ce tapage médiatique".
M. Ouyahia a précisé que des membres de la famille du défunt président irakien Saddam Hussein ont été accueillis par d'autres pays sans soulever un tel tollé tout comme l'accueil par l'Arabie saoudite du président tunisien déchu Ben Ali et de sa famille depuis le 14 janvier, qui n'a pas provoqué "cette tempête".
M. Ouyahia, a par ailleurs estimé que le retour "rapide" de la sécurité et de la stabilité en Libye favorisera le rétablissement des relations "étroites" entre les deux pays.
L'Algérie et la Libye "sont liées par des relations de fraternité et de bon voisinage", a-t-il ajouté.
L'Algérie est le seul pays d'Afrique du Nord à n'avoir pas reconnu l'instance représentative de la rébellion.Affichant une "stricte neutralité" dans le conflit déchirant son voisin, elle s'est surtout attirée l'accusation de soutien au dirigeant déchu Mouammar Kadhafi.
Mais, jeudi, Alger à assuré à l'occasion d'une conférence internationale à Paris qu'elle était prête à reconnaître les autorités de transition libyennes et a exclut d'accueillir Kadhafi.
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