La mortalité des nouveau-nés baisse trop lentement, surtout en Afrique

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Bonne nouvelle : dans le monde, les décès de nouveau-nés âgés de moins d'un mois diminuent. En effet, leur nombre sur l'ensemble de la planète est passé de 4,6 millions en 1990 à 3,3 millions en 2009. Ces chiffres résultent d'une étude réalisée par les chercheurs de l'OMS, aidés par ceux de l'ONG Save the Children et de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Les trois quarts des décès néonatals dans le monde sont attribuables à trois causes: la prématurité (29%), l'asphyxie (23%) et les infections graves, par exemple la septicémie et la pneumonie (25%). L'Organisation Mondiale de la Santé souligne qu'il est aujourd'hui possible de prévenir au moins les deux tiers de ces décès�?� à condition que ceux qui en ont besoin en bénéficient. Aujourd'hui, 99 % des décès de nouveau-nés se produisent dans les pays en développement. La situation reste critique en Inde, mais aussi sur le continent noir. Ainsi, chaque année en Afrique subsaharienne, jusqu'à un demi-million de bébés meurent le jour où ils naissent, et 1,6 millions meurent pendant le premier mois de la vie. Avec une réduction de 1% par an, c'est en Afrique que les progrès sont les plus lents, toutes régions confondues. Quarante et un bébés sur mille meurent avant d'avoir un mois. Un chiffre comparable à celui de l'Angleterre �?? il y a plus de cent ans de cela ! Douze des 15 pays où la mortalité néonatale est supérieure à 39 pour 1000 naissances vivantes appartiennent à la Région africaine de l'OMS (Angola, Burundi, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Mauritanie, Mozambique, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sierra Leone et Tchad), les trois autres étant l'Afghanistan, le Pakistan et la Somalie. Au rythme de progression actuel, il faudrait au continent africain plus de 150 ans pour atteindre les niveaux de survie néonatale des �?tats-Unis d'Amérique ou du Royaume Uni, souligne l'OMS�?� «Cette étude montre nettement que le lieu de naissance a une influence déterminante sur les chances de survie et que, notamment en Afrique, trop de mères ont l'immense chagrin de perdre leur enfant», dit le Dr Joy Lawn du programme pour la survie des nouveau-nés de Save the Children et coauteur de l'étude. «Des millions d'enfants pourraient être sauvés car on dispose d'interventions d'un bon rapport coût-efficacité et dont on sait qu'elles permettent de prévenir les principales causes de décès néonatal».

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