Une dizaine de personnes proches de Mouammar Kadhafi dont Mansour Daw, chef des brigades sécuritaires, sont arrivées dimanche à Agadez (nord Niger) venant de Libye, a appris lundi l'AFP de source touareg.
Les autres personnes dont l'identité n'a pas été révélée, sont arrivées sur le territoire nigérien en compagnie de Agaly Alambo, figure de la révolte Touareg, et ont rejoint lundi Niamey, la capitale du pays, selon la même source.
"Dans tous les cas, ces personnes qui sont venues avec Agaly ne sont ni des fils ni de très proches de la famille de Kadhafi", a-t-elle souligné.
Cependant, une autre source touareg a déclaré à l'AFP que Mansour Daw, ancien ministre de la Communication et ancien directeur de cabinet de Kadhafi fait partie de la délégation, réfutant son titre de chef des brigades sécuritaires.
Selon un professeur libyen de sciences politiques, ces brigades étaient chargées de protéger kadhafi, ses fils et sa famille de toute source de menaces pouvant venir de l'armée, des services de sécurité ou autres.
"Mouammar Kadhafi ne fait pas partie de la délégation arrivée au Niger, qui est composée de trois Nigériens: Agaly Alambo et deux ses frères et onze Libyens parmi lesquels Mansour Daw", a confirmé à l'AFP une source gouvernementale nigérienne.
"Nous sommes des voisins, nous nous attendions à ce que des personnalités proches de Kadhafi entrent sur notre territoire", a souligne cette même source.
"Les onze Libyens seront hébergés à Niamey et nous avons pris des dispositions à cet effet", a de son côté assuré une source sécuritaire.
Agaly Alambo, chef du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), principal front de la rébellion touareg qui a débuté en 2007 dans la région d'Agadez, était parti vivre en Libye après les hostilités qui ont pris fin en 2009 sur intervention de M. Kadhafi.
Au début de l'insurrection libyenne appuyée par l'OTAN, Agaly Alambo a fait recruter des centaines d'ex-rebelles Touareg qui sont partis combattre aux côtés des forces du dirigeant libyen.
La semaine dernière, une source touareg a affirmé que des proches du dirigeant libyen étaient arrivés en avril à Agadez avec des mallettes remplies d'argent et avaient recruté "des centaines" de jeunes, dont des militaires nigériens radiés de l'armée en 2002.
Cette source a estimé à quelque 1.500 les ex-rebelles nigériens qui combattaient pour Kadhafi, dont une majorité vivant en Libye après avoir déposé les armes en 2009.
Mais après leur déroute consécutive à la chute de Tripoli, des centaines de "soldats" Touareg sont rentrés au Niger, pendant que quelque 500 autres se sont repliés à Syrte, la ville natale de Kadhafi.
Le Niger, pays frontalier de la Libye, a reconnu "formellement" le Conseil national de transition (CNT), l'appelant à "veiller à la sécurité et au bien-être des communautés étrangères vivant en Libye".
Quelque 211.000 Nigériens ont fui depuis février les violences en Libye, avait annoncé en juillet, le président nigérien Mahamadou Issoufou, déplorant "les effets catastrophiques" sur son pays de la crise chez son voisin..
Niamey a toujours estimé que le conflit Libyen avait de graves répercussions, notamment au plan sécuritaire, sur le Niger, un pays sous la menace constante des terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
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