Le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi a annoncé mardi l'interdiction de toute activité syndicale au sein des forces de sécurité, estimant qu'elle menaçait la sécurité du pays.
"J'ai décidé à partir d'aujourd'hui d'interdire toute activité syndicale des forces de sécurité, au vu des dangers que cela représente pour la sécurité du pays", a déclaré M. Caïd Essebsi au cours d'une conférence de presse au palais gouvernemental.
Cette annonce a été faite alors que des centaines de policiers ont manifesté mardi matin devant la Kasbah, à l'appel de l'Union des syndicats des forces sécuritaires de l'intérieur, fédérant des organisations de policiers et de gendarmes.
Les manifestants ont réclamé les démissions du ministre de l'Intérieur Habib Essid et du chef d'état major de l'armée tunisienne, le général Rachid Ammar.Ils ont accusé le premier d'"ignorer leurs revendications" et le second "d'être derrière les troubles actuels en Tunisie dans le but de prendre le pouvoir".
La police tunisienne est en conflit larvé avec son ministère de tutelle et avec l'armée depuis la chute du régime de Ben Ali.
Craints et honnis sous l'ancien régime, de nombreux policiers et gendarmes se considèrent souvent comme les boucs émissaires de la révolution tunisienne.
Des violences ont secoué ces derniers jours les régions du centre et du sud-ouest de la Tunisie, faisant au moins deux morts et des dizaines de blessés, et trois villes ont été placées sous couvre-feu nocturne.
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