Les avocats de la défense dans le procès du présumé coup d'Etat déjoué de 2009 au Togo, dont le principal suspect est un demi-frère du président Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé, sont retournés mercredi à l'audience, après l'avoir boycottée la veille.
"Nous présentons nos excuses à la Cour et aux clients.Ce qui s'est passé hier est un incident d'audience", a déclaré Me Zeus Ajavon, l'un des avocats des 32 inculpés dans cette affaire de putsch dont les circonstances restent obscures, a constaté un journaliste de l'AFP.
Kpatcha Gnassingbé, 41 ans, ex-ministre de la Défense et l'un des nombreux fils du général Gnassingbé Eyadema qui règna d'une main de fer sur le Togo pendant 38 ans, est accusé d'être le cerveau d'une tentative de coup d'Etat contre Faure Gnassingbé, à la tête du pays depuis la mort de leur père en 2005.
Il a été arrêté le 15 avril 2009 devant l'ambassade américaine où il tentait de trouver refuge, quelques jours après un raid mené contre son domicile à Lomé.
Six avocats de la défense avaient quitté mardi la salle d'audience de la Cour suprême, estimant que Kpatcha, député au moment de son arrestation, était jugé en dépit de son immunité parlementaire.Ils protestaient aussi contre le refus d'un renvoi, avait expliqué à l'AFP Me Ajavon.
Deux des inculpés ont nié mercredi matin les faits qui leur sont reprochés, tout comme sept autres la veille.
Les 32 personnalités civiles et militaires sont poursuivies pour "tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences et complicité", et encourent jusque la prison à perpétuité.
Essolizam Gnassingbé, autre demi-frère du président également inculpé, a fait état mardi de "tensions" au sein de sa famille et affirmé qu'il soupçonnait qu'un coup se préparait, sans confirmer que Kpatcha aurait orchestré une tentative de putsch.
Le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d'Etat-major des Forces armées togolaises figure aussi parmi les suspects, ainsi que trois cousins du chef de l'Etat.
Certains observateurs se demandent s'il y a réellement eu une tentative de coup.Soulignant des rivalités entre Faure et Kpatcha, des analystes ont estimé que l'affaire s'apparentait avant tout à des règlements de compte familiaux.
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