Le vicaire apostolique (évêque) de Tripoli, Giovanni Innocenzo Martinelli, a jugé vendredi "positif" "le désir de réconciliation" des nouvelles autorités libyennes, ajoutant vouloir se former une opinion sur place, après son retour prévu la semaine prochaine à Tripoli.
"Je n'ai pas de nouvelles directes, mais je juge positif le désir de réconciliation des rebelles", a-t-il brièvement déclaré au téléphone à l'AFP.
"Je désire aller voir sur place et me rendre compte.Je rentrerai à Tripoli la semaine prochaine si Dieu le veut", a dit le prélat de 69 ans, qui achève un traitement médical en Italie.
Mgr Martinelli a dit "ne rien savoir" du colonel Mouammar Kadhafi et du lieu où il se cache, et "ne pas avoir de nouvelles". Il a exprimé son "inquiétude" sur les violences à l'encontre des immigrés africains."Ce sont des informations indirectes", a-t-il insisté, soulignant là encore son désir de se faire un jugement sur place.
Après l'éclatement du conflit, le prélat qui a vécu plus de trente ans en Libye, avait condamné les frappes de l'Otan et réclamé "une solution diplomatique pour offrir une porte de sortie digne" au colonel Mouammar Kadhafi.
Mgr Martinelli est vicaire apostolique à Tripoli, car la capitale est une ville où la communauté catholique n'a pas la taille suffisante pour avoir le statut d'évêché.Les fidèles sont peu nombreux, la plupart étant des expatriés africains venus du sud de pays du Sahara.
Ces derniers jours, Mgr Martinelli, se confiant à l'agence du Vatican Fides, s'était dit "très attristé" par les informations de violences contre les immigrants africains, ajoutant ne pas savoir "qui en est responsable". "Les Africains fournissent un service important au pays, car ils font tout.C'est vrai qu'ils ont été aussi exploités comme mercenaires, mais la plupart avaient des emplois civils, indispensables à la nouvelle Libye", avait-il dit mercredi à Fides.
Le conflit et ses implications internationales font l'objet d'une grande prudence au Vatican.Le pape avait appelé à la fin des actions armées et à une solution négociée.
Le Saint-Siège est inquiet de tout ce qui peut être perçu comme une intervention occidentale en terre d'islam, craignant que les chrétiens en fassent les frais.
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